Dans les rues de l’Inde, il n’est pas rare de rencontrer des gens qui quémandant de l’argent, qui vous racontent comment ils se sont retrouvés dans ces difficultés et qu’ils ont des bouches à nourrir. On les considère parfois comme des gens qui s’attaquent aux touristes et qui vivent de la bonne charité des autres.
Cependant, un professeur d’université, Naveen Kumar, a décidé de ne pas se détourner des personnes dans le besoin. Il explique qu’il y a six ans, il avait vécu une expérience qui l’a amené à décider d’aider les gens à sortir de la rue, à trouver du travail et à retrouver une vie normale.
En 2014, alors qu’il terminait sa troisième année d’études en ingénierie mécanique, Naveen a visité un temple à Erode et a rencontré une femme sans-abri.
« Une dame âgée quémandait de l’argent, affirmant avoir été abandonnée par ses proches », a déclaré le jeune homme de 26 ans au média en ligne The Better India dans une interview. « Elle disait avoir besoin de ces fonds pour pouvoir rentrer chez elle. »
Au lieu de la repousser, il lui a donné tout l’argent qu’il avait pour le dîner ce soir-là.
« Il ne me restait plus que de l’eau pour me remplir l’estomac et j’ai dormi en pensant à la dame », a-t-il déclaré.
Deux jours plus tard, il a rencontré une autre personne dans le besoin, un homme du nom de Rajsekar. Naveen a été ému par son histoire, et il a de nouveau donné son argent et dormi le ventre vide.
« Mon père est handicapé et ma mère est alitée », a-t-il déclaré au journal. « Je sais donc ce que c’est d’avoir faim et de manquer d’argent. »
Mais quand Naveen a vu Rajsekar quelques jours plus tard en train de mendier au même endroit, il a réalisé qu’il avait été dupé.
« Je l’ai approché pour lui demander de me parler de sa situation et de me dire pourquoi il ne gagnait pas dignement sa vie au lieu de mendier dans la rue », a déclaré Naveen.
Rajsekar a refusé de répondre. Mais Naveen, qu’il n’était pas facile de dissuader, a cherché des réponses auprès de l’homme pendant 22 jours, malgré les insultes du mendiant qui lui demandait de partir.
Finalement, quelque chose est survenu.
« Un soir, à 23 heures, nous avons partagé le thé », explique Naveen. « Il s’est ouvert, disant qu’il était alcoolique et déçu de sa vie et a donc décidé de suivre cette voie. »
Le jeune ingénieur a réalisé que ce dont les gens avaient besoin n’était pas de sa petite monnaie, mais plutôt d’une aide à long terme.
Cependant, lorsqu’il a présenté son idée à ses amis et à sa famille, ceux-ci l’ont découragé, lui disant de se concentrer sur ses études et sa carrière.
Les gens lui ont rétorqué : « Le gouvernement indien n’a pas été capable de résoudre le problème des mendiants, comment feras-tu tout seul ? »
Mais Naveen était déterminé.
Après avoir obtenu son diplôme, il a entrepris son premier projet : Rajsekar, pour lequel Naveen a pu trouver un emploi de gardien résidentiel.
Ensuite, le jeune étudiant a créé l’Atchayam Trust for Beggar Free India, tout en poursuivant ses études en génie thermique.
Naveen déclare qu’il a d’abord commencé par demander à ses collègues, à sa famille et à ses amis de l’aider avec des fonds, mais ils l’ont découragé, disant qu’il « était en train de quémander de l’argent comme les mendiants ».
Après avoir obtenu son diplôme, Naveen a décroché un emploi de professeur d’université et a réussi à maintenir ses efforts avec son seul salaire et de petits dons de la communauté. Il a également réuni une équipe de 400 bénévoles dans 18 quartiers différents, et ses efforts ont permis à 572 mendiants de trouver un emploi, tout en aidant à la réhabilitation de quelque 5 000 sans-abri, a rapporté Better India.
Il a mis en place une page de dons où les gens peuvent faire des dons pour l’aider. Selon lui, le don moyen va de près de 6 euros à un peu plus de 11 euros, mais il faut environ 45 euros pour subvenir aux besoins de base et aux médicaments d’une personne seule qui vit dans la rue.
Naveen et ses bénévoles offrent des services de conseil prodigués par des étudiants en psychologie et en médecine. Ils aident les sans-abri à surmonter la honte et la peur, à reprendre contact avec leur famille, à retrouver un emploi et à redevenir indépendants.
Ils travaillent également à la réhabilitation, notamment en aidant les personnes dans le besoin à établir de bonnes habitudes d’hygiène et en assurant la réhabilitation des toxicomanes pour ceux qui en ont besoin.
En 2018, Naveen a reçu le pris du National Youth Award du gouvernement indien pour son travail, suivi d’un prix du State Youth Award en 2019.
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