Le collectif d’associations « Marchons enfants » dénonce le projet de loi de bioéthique et l’ouverture de la PMA à toutes les femmes qui doit être examiné mardi en deuxième lecture par le Sénat.
Environ un millier de personnes ont manifesté dans le calme le 31 janvier devant le ministère de la Santé à Paris contre le projet de loi bioéthique, à l’appel du mouvement associatif « Marchons Enfants ! ».
Ce rassemblement fait suite à plusieurs manifestations qui ont eu lieu samedi dernier en France, notamment à Rennes et Angers où des heurts ont opposé manifestants et contre-manifestants. Des heurts ont opposé partisans et opposants du projet de loi bioéthique, dimanche après-midi à Lyon, les forces de l’ordre s’interposant pour les séparer.
« Démocratie confinée, projet de loi à retirer »
« La paternité ce n’est pas une option, et la maternité n’est pas une prestation » ou encore « Macron, ta loi, on n’en veut pas » étaient chantés par les manifestants, pour beaucoup venus en famille. Sur des petits drapeaux rouges ou verts tenus par tous les manifestants, on pouvait lire notamment « démocratie confinée, projet de loi à retirer ».
Le projet de loi bioéthique et sa mesure phare, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, reviendra à partir du 2 février, en deuxième lecture, dans l’hémicycle du Sénat dominé par l’opposition. « Ils profitent du contexte pour tenter d’avancer en catimini alors même que la vie politique est réduite à sa plus simple expression, qu’il n’y a plus vraiment de débats entre la majorité et les oppositions mais heureusement vous êtes là », a lancé Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif pour tous, depuis une estrade surplombant les manifestants.
« Un hold-up démocratique »
« Je dénonce ce qui n’est rien d’autre qu’un hold-up démocratique », a-t-elle crié au micro. « Il est encore temps de retirer ce projet de loi », a-t-elle martelé avant de chanter « nous ne lâcherons rien, jamais, jamais, jamais ».
Dans la foule, Isabelle, Parisienne âgée de 68 ans, s’est dite « très inquiète du projet de loi qui est en train de se voter car il va à l’encontre de la loi naturelle ». Elle assure « rester mobilisée » même si elle note qu’« il y a de moins en moins de monde aux manifs ». « Les gens savent qu’il n’y a malheureusement pas de démocratie en France », s’est-elle désolée.
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