Le débat sur la propreté de Paris a été relancé depuis quelques jours, via les réseaux sociaux où de nombreuses photos, postées sous le mot-dièse #saccageparis, ont fait réagir la droite et la Ville.
PanamePropre, le créateur du mot-dièse sur Twitter, préfère ne pas dévoiler son identité. Il a expliqué au Parisien que l’initiative était partie « d’un coup de colère ! ». Il a précisé : « Je suis Parisien depuis vingt ans et j’ai vu la ville se dégrader depuis l’arrivée d’Anne Hidalgo à la tête de l’Hôtel de Ville », ajoutant qu’il n’appartient à « aucun parti ». Il a encore affirmé qu’il ne pensait « pas que cela prendrait cette ampleur ». Mais « le désastre actuel ne pouvait rester sans réaction massive », selon lui.
Graffitis sur les murs, déchets dans la rue, bouteilles ou détritus flottant sur les canaux… Des milliers de photos à l’appui, publiées par de nombreux internautes sur Twitter, dénoncent ce qu’ils qualifient comme un « abandon » et un « saccage » et considèrent que Paris a été transformé en « dépotoir » ou en « ville-poubelle » aux allures de « favella ». Nombre d’entre eux reprochent la gestion de la maire PS Anne Hidalgo, éventuelle candidate de la gauche pour la présidentielle en 2022.
Les élus de droite ont demandé dans un communiqué l’organisation au Conseil de Paris « d’une séance exceptionnelle consacrée à la propreté, à la salubrité de l’espace public ». Rachida Dati, la maire LR du VIIe arrondissement, a affirmé sur Twitter : « Il est temps que Mme Hidalgo et ses alliés ouvrent les yeux sur le déclin de Paris. Derrière ces photos, il y a l’insécurité, la ghettoïsation, le déclin social et économique de Paris ! »
Face à ce mot-dièse devenu viral, la Ville de Paris a riposté, estimant être victime d’une « campagne de dénigrement », même si elle reconnaît qu’il y a un problème. Sur son compte Twitter, elle a déclaré que « comme toutes les villes de France, Paris est confrontée à des incivilités et à des problèmes de régulation de l’espace public ». Elle a également assuré que « certaines photos postées sont anciennes ou prises avant le passage des équipes de la propreté ». La Ville a encore indiqué que « 2 500 agents interviennent tous les jours » et « dans tout Paris », mais que les effectifs étaient « actuellement réduits de 10 % en raison de la propagation du Covid-19 », ce qui « peut entraîner des retards de traitement ».
Agnès Evren, présidente de la fédération LR de Paris, a expliqué que « nous ne pouvons rester sourds à l’appel spontané des Parisiennes et des Parisiens ». La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a également réagi, estimant dans un tweet que « la dégradation de notre si belle capitale par l’équipe Hidalgo est une souffrance nationale qui ne doit laisser aucun Français indifférent ».
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