À Gerland, les prostituées, les proxénètes, les trafiquants de drogue et les toxicomanes sont à quelques mètres seulement des terrains de jeu pour enfants. Pour pallier ce problème, la mairie de Lyon propose l’installation d’un « brise-vue végétalisé ». Une piètre solution pour les parents.
Les parents sont très inquiets pour leurs enfants. Les terrains d’activité sportive de la plaine des jeux de Gerland, dans le 7e arrondissement de Lyon, jouxtent les rangées de camionnettes stationnées rue Jean Bouin et sur l’allée Pierre de Coubertin. Celles-ci abritent un monde de dépravation où prostituées, proxénètes, dealers et toxicomanes font leur business.
« On n’est pas à l’abri d’une mauvaise rencontre »
Ainsi que le rapportait BFMTV le 23 novembre dernier, à Lyon, les trafics illicites se font sous les yeux des enfants qui se rendent à la plaine de jeux de Gerland. Sur la voie publique, il n’est pas rare de retrouver des préservatifs et des seringues usagés.
Les parents n’acceptent plus cette situation et craignent surtout que leurs enfants fassent de mauvaises rencontres. « On a des débordements potentiels, on a des enfants qui se font solliciter potentiellement par des voyeurs, par des clients », se plaint un père de famille, soulignant que ce n’est « vraiment pas de leur âge ».
Une mère explique également combien c’est difficile pour elle de laisser ses enfants « rentrer seuls à des heures tardives ou même le mercredi après-midi ». « Ma crainte c’est qu’il y ait un drame », lâche-t-elle.
« Ça cache juste le problème, ça ne va pas le résoudre »
Pour rassurer les parents, la Ville de Lyon a voté la construction d’ « un brise-vue végétalisé », en septembre dernier. Mais cette solution est bien loin de satisfaire les parents, qui ont décidé de lancer une pétition. Celle-ci a déjà recueilli 3000 signatures, précisent nos confrères.
« Même si on fait un mur, ce qui se passe derrière sera probablement horrible, il faudra emmurer toute la zone, et ça n’empêchera pas nos enfants de traverser, puisqu’il faut bien qu’ils accèdent au terrain. Donc on ne comprend pas en quoi le mur va être une solution », se désole encore le père de famille. « Ça cache juste le problème, ça ne va pas le résoudre », renchérit la mère de famille. Cette dernière estime en effet qu’ « il faut plus qu’un mur » pour le résoudre. « Il faut les déplacer ces camionnettes, ce n’est pas l’endroit », conclut-elle.
La préfecture assure mener des opérations de verbalisation des clients chaque semaine. Quant à la Ville de Lyon, elle n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de nos confrères.
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