Le 17 novembre, le militant de Hong Kong Joshua Wong a exhorté l’Allemagne à cesser de former les soldats chinois après l’arrivée des troupes de l’Armée populaire de libération (APL) dans le centre financier asiatique, rapporte le quotidien allemand Bild am Sonntag.
Joshua Wong s’est rendu dans plusieurs pays ces derniers mois pour tenter d’obtenir un soutien étranger pour les militants de Hong Kong. En septembre, il a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas.
S’adressant à la publication, Joshua Wong a déclaré : « Cela me rend furieux que la Bundeswehr allemande aide apparemment à former des soldats chinois. Vu les émeutes à Hong Kong, le ministère de la Défense aurait dû mettre fin à ce programme il y a longtemps. »
À la suite d’un projet de loi controversé qui proposait d’autoriser l’extradition de suspects criminels vers la Chine continentale, Hong Kong est au centre de manifestations de plus en plus violentes depuis près de six mois. Mais cette mesure a été suspendue par la suite.
Les forces de police de la ville ont été accusées d’avoir utilisé une force excessive pour réprimer les manifestations et, au début du mois, le premier décès lié aux manifestations a été signalé lorsqu’un étudiant de 22 ans a été tué.
L’étudiant Alex Chow serait tombé du rebord d’un parking alors qu’il tentait de fuir un raid dans lequel la police avait utilisé des gaz lacrymogènes, bien que les circonstances exactes de sa chute ne soient pas encore claires.
Joshua Wong a également déclaré à Bild que les forces de sécurité de Hong Kong utilisaient des « canons à eau allemands » contre les manifestants, en ajoutant : « Quand leur exportation sera-t-elle arrêtée ? »
Bild prétend avoir vu un rapport militaire top secret qui énumère 62 pays, parmi lesquels la Chine, dont les soldats devraient participer à des exercices d’entraînement avec l’armée allemande en 2020.
Les soldats allemands seraient prêts à former des soldats étrangers sur des sujets tels que la gestion, la logistique, la presse et les relations publiques.
Amnesty International a également demandé à l’Allemagne de mettre un terme à la formation des soldats chinois.
« Compte tenu de la situation des droits de l’homme en Chine et du rôle général de l’armée dans ce pays, rien ne justifie que l’Allemagne contribue à la formation des militaires chinois », a déclaré Mathias John, expert en armes et droits de l’homme de l’organisation, au journal allemand.
Parlant de la situation actuelle à Hong Kong, Mathias John a ajouté que « le gouvernement allemand devrait envoyer un signal clair et cesser immédiatement toute coopération militaire ».
En début de semaine, dans un geste inattendu, hautement symbolique, les soldats chinois de l’APL sont apparus dans les rues de Hong Kong pour aider à nettoyer les débris laissés par les manifestations anti-gouvernementales qui bloquaient les routes.
Cependant, les opinions sont restées divisées entre les habitants du territoire, certains se félicitant de l’action de l’armée et d’autres se demandant s’il s’agissait bien d’une opération de relations publiques.
Pendant ce temps, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a accusé Pékin de ne pas avoir tenu ses promesses à plusieurs reprises, lors d’un discours prononcé le 15 novembre.
S’exprimant à l’Université Rice au Texas, selon les journalistes M. Pompeo a suggéré que l’administration Trump prendra des mesures pour demander des comptes à la Chine dans le cadre de ses engagements internationaux, en précisant : « Nous sommes confrontés à un défi provenant du Parti communiste chinois » qui est « incompatible avec ce qu’ils ont promis. »
« Nous avons encouragé non seulement Pékin, mais aussi les manifestants à s’engager dans ce discours politique pour ce que la population de Hong Kong veut d’une manière non violente, qui peut – avec un certain espoir – être résolue d’une manière pacifique, avec peu de blessures et moins de violence. C’est ce à quoi nous nous attendons, et nous l’avons clairement fait savoir à tous ceux qui travaillent dans cet espace », a-t-il ajouté.
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