Un psychiatre australien a prévenu qu’il pourrait y avoir une augmentation des litiges liés aux opérations de réattribution sexuelle à l’échelle internationale, affirmant que cette tendance met en évidence les lacunes du modèle actuel « d’affirmation du genre ».
Cette inquiétude fait suite à un article du journal Sydney Morning Herald concernant une femme de Sydney qui poursuit son psychiatre pour négligence professionnelle, après avoir subi des traitements hormonaux et une ablation chirurgicale de la poitrine et de l’utérus.
Jay Langadinos, qui ne s’identifie plus comme un homme transsexuel, affirme que le psychiatre Patrick Toohey n’a pas suffisamment évalué son cas, et ne lui a pas recommandé de consulter d’autres médecins avant son hystérectomie, lorsqu’elle avait 22 ans.
Selon les documents déposés au tribunal, Mme Langadinos, aujourd’hui âgée de 31 ans, accuse le Dr Toohey de l’avoir autorisée à suivre une hormonothérapie après un seul entretien, alors qu’elle lui avait dit souffrir de phobie sociale, ce qui indique qu’elle pouvait avoir des problèmes psychologiques sous‑jacents nécessitant un traitement.
Tendance internationale
Le psychiatre Tanveer Ahmed, qui traite les patients souffrant de dysphorie de genre, a déclaré que l’affaire suit une « tendance internationale, où il y a de plus en plus d’affaires juridiques autour de personnes qui regrettent leur transition ».
Une affaire similaire a eu lieu au Royaume‑Uni, où la clinique Tavistock de Londres a été fermée, après qu’un examen indépendant a révélé que l’approche « incontestable » de la clinique faisait courir aux enfants un « risque considérable » de détresse et de détérioration de la santé mentale.
Le Dr Ahmed a déclaré à Epoch Times que de tels cas sont « très significatifs, car ils mettent en lumière les faiblesses du modèle affirmatif ». Bien que les transsexuels soient « dans l’ensemble, un type de trouble de l’identité », ils sont « simplement acceptés plutôt que questionnés ».
« L’un des grands mythes des transsexuels est qu’on leur vend cette idée que s’ils font une transition, cela résoudra leur détresse émotionnelle », a‑t‑il dit. « Dans la plupart des situations, ce n’est pas le cas. Leurs problèmes psychologiques demeurent. C’est d’ailleurs l’une des motivations les plus fréquemment invoquées par les personnes qui décident de changer de sexe. »
« Les autres raisons sont la discrimination, la peur ou le fait que leur corps change trop. Cela varie en fait en fonction des hommes et des femmes. »
Le Dr Ahmed a également noté que « nous avons sous‑estimé le nombre de personnes qui soit veulent détransitionner, soit détransitionnent en secret sans que cela soit enregistré sous quelque forme que ce soit ».
Que peuvent faire les psychiatres ?
Selon les documents judiciaires, le Dr Toohey a fortement recommandé à Mme Langadinos de suivre une thérapie familiale et d’avoir des suivis psychologiques réguliers.
Il a noté qu’il était préoccupé par le fait que Mme Langadinos ne savait pas que « les facteurs psychologiques pouvaient influencer le résultat de la transition de genre ».
Entre‑temps, Mme Langadinos a déclaré au Sydney Morning Herald que son environnement familial compliqué avait contribué à son sentiment de « déficience », qui s’est renforcé au milieu de son adolescence lorsqu’elle s’est sentie attirée par des personnes du même sexe.
Cependant, après avoir subi une transition de genre, Mme Langadinos a senti son mal‑être croître tout en souffrant de la perte de sa poitrine et de ses organes reproducteurs féminins. En janvier 2020, Mme Langadinos a décidé d’arrêter le traitement à la testostérone.
Le Dr Ahmed a déclaré à Epoch Times que pour éviter les litiges à l’avenir, les psychiatres doivent encourager les patients à explorer un éventail plus large de traitements susceptibles de les aider à gérer les problèmes identitaires et psychologiques.
Les psychiatres « doivent vraiment montrer qu’ils ont travaillé très dur sur tous les autres problèmes psychologiques », a‑t‑il déclaré.
« Personnellement, je pense que dans presque tous les cas [de dysphorie de genre], il n’y a pas besoin d’avoir recours à la [chirurgie]. »
« C’est là que réside le problème, car le modèle affirmatif encourage les gens à se faire aider grâce à une transition. Alors que je pense que si l’on persiste à voir l’expérience comme une sorte de pathologie, ce que je pense que nous devons faire, alors on est mieux placé pour la remettre en question. »
Le site ACON, la Transgender Victoria et le Gender Centre INC n’ont pas répondu aux demandes de commentaire.
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