La semaine dernière, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a émis un avis défavorable à l’affichage de la dernière campagne de Médecins du Monde (MDM). Jugée porteuse de « graves préjudices » à l’ensemble de l’industrie pharmaceutique, la campagne publicitaire nommée « Le prix de la vie » a été refusée par les afficheurs habituels. Pour pallier à ce manque, l’organisation non gouvernementale (ONG) a fait appel à ses bénévoles pour un affichage sauvage et une propagation sur les médias sociaux.
Les affiches originelles relayées par ces vecteurs renvoient au site internet Leprixdelavie.com qui propose de signer une pétition adressée au gouvernement. Celle-ci demande au gouvernement de réguler les prix des médicaments jugés trop hauts, avec une simple question : « Quand il s’agit de santé, est-ce au marché de faire la loi, ou est-ce à l’État ? » L’ONG pointe les marges « colossales » dégagées par les firmes pharmaceutiques. Ainsi pour marquer l’opinion publique, MDM avait choisi des slogans comme « Un cancer peut rapporter jusqu’à 120 000 euros » ou « Avec l’immobilier et le pétrole, quel est l’un des marchés les plus rentables ? La maladie. »
Une campagne qui dérange ?
L’ARPP a statué sur son site Internet que la campagne de MDM « visait à sensibiliser l’opinion publique sur le prix des médicaments » et créer un débat autour de la pétition proposée. Cependant, cette autorité de régulation a relevé que les allégations avancées n’étaient pas appuyées par des preuves, indiquées sur le support publicitaire. Donc en appliquant le « principe constant de loyauté », il a été conseillé d’ajouter les précisions nécessaires pour que le « citoyen-consommateur » puisse se faire une opinion éclairée.
Malgré cela en une semaine, plus de 185 000 personnes ont déjà signé la pétition. Celle-ci doit être adressée à la ministre de la Santé Marisol Touraine, dès qu’elle atteindra les 250 000. Même si la campagne n’a pas eu lieu, MDM a avancé quelques preuves de leurs slogans sur leur site Internet. Pour exemple, une étude de chercheurs de l’université de Liverpool a estimé que le coût réel de production de Sofosubir, un traitement contre l’hépatite C s’élève à 75 euros pour les 3 mois de traitement. Son prix de vente est de 41 000 euros. Soit 400 fois plus cher.
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