L’Union Européenne va investir « plus de 100 milliards » d’euros dans sa politique de production de semi-conducteurs pour devenir autonome en la matière, a précisé jeudi Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.
En lien avec la « stratégie » du « Chips Act », qui vise à porter la production de puces électroniques de l’Union Européenne à 20% de la capacité mondiale d’ici 2030, « c’est plus de 100 milliards d’investissements qui sont maintenant programmés sur le territoire européen », a déclaré sur RTL le commissaire français.
Puces : l’Allemagne décroche la première usine européenne du géant taïwanais #TSMC
« L’Europe reprend son destin en main, plus de 100 milliards d’investissements programmés », annonce @ThierryBreton, commissaire européen, invité de @ACavaille_Roux dans #RTLMatin pic.twitter.com/WPd4rgQKh4
— RTL France (@RTLFrance) August 10, 2023
Et « oui nous tiendrons notre objectif, on va peut-être même l’atteindre en avance », a ajouté Thierry Breton. « C’est aujourd’hui plus de 68 projets dans 19 pays qui vont nous permettre donc de retrouver notre compétitivité et aussi notre autonomie stratégique », a résumé l’ancien PDG du groupe Atos.
Jusqu’ici, quelque 43 milliards d’euros de subventions étaient dédiés au « Chips Act », voté cette année par l’UE. Ce nouveau chiffrage intervient deux jours après l’annonce de l’implantation de la première usine européenne du géant taïwanais des puces électroniques TSMC à Dresde, dans l’est de l’Allemagne.
« Nous sommes en compétition »
Tout comme l’Asie et les États-Unis, l’UE est engagée dans la course mondiale à l’autonomie dans le secteur crucial des semi-conducteurs, qui désormais entrent dans la composition de la plupart des objets du quotidien tels que véhicules, smartphones ou objets connectés.
Il s’agit d’« avoir en capacité de production sur le territoire européen, les microprocesseurs dont nous avons besoin », a détaillé M. Breton. « On avait cette capacité il y a 30 ans, on l’a perdue progressivement au profit de l’Asie (…) pour ne produire plus que 9% de la capacité mondiale ».
« Nous sommes en compétition : nous sommes en compétition avec l’Asie », avec les États-Unis, « on ne peut plus vivre uniquement avec une sorte de naïveté en disant que, finalement, c’est le seul marché qui gagne », « il faut aussi accompagner ces investissements » qui « sont très lourds », a défendu le commissaire européen.
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