Deux hommes faisant croire à des personnes âgées que leurs logements étaient infestés de punaises de lit, nécessitant une coûteuse intervention, ont été interpellés et seront jugés jeudi en comparution immédiate pour escroquerie, a annoncé dans un communiqué la police du Bas-Rhin.
Au moins 48 victimes potentielles ont été identifiées mais ce chiffre pourrait être bien plus important, selon la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
2 escrocs sont actuellement en garde à vue à #Strasbourg
Ils sont soupçonnés de démarcher des personnes [très] âgées dans le but de leur proposer un traitement contre les punaises de lits.Vous êtes victime ou avez connaissance de personnes ayant été démarchées ➡️03.90.23.15.16 pic.twitter.com/YjMlqbNJK3
— Police Nationale 67 (@PoliceNat67) December 6, 2023
Le duo ciblait des femmes âgées de plus de 90 ans, et les contactait par téléphone, leur signalant un cas d’infestation aux punaises de lit dans une rue près de chez elles. Ils organisaient ensuite une visite des lieux au prétexte d’une désinfection, utilisant une bombe aérosol ou proposant un onguent à appliquer sur la peau pour éloigner les punaises de lit – en réalité une simple pommade à base d’eucalyptus. Ils n’acceptaient que les paiements par carte bancaire, avec des montants allant de 300 à 2100 euros.
Neuf plaintes pour escroquerie en novembre
En novembre, l’Unité des Enquêtes Générales (UEG) a été saisie de neuf plaintes pour escroquerie au préjudice de personnes vulnérables. Les enquêteurs ont rapidement identifié les auteurs et déterminé que le duo avait une nouvelle victime en vue.
Un dispositif de surveillance a été mis en place par les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) qui a permis de les arrêter, au sortir du domicile de la victime à Strasbourg. Le duo a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Il s’agit de deux hommes « défavorablement connus » pour d’autres escroqueries, selon la police. Ils s’étaient tour à tour présentés comme agissant au nom du centre médical social ou de la pharmacie de leurs victimes, leur assurant qu’il y avait une prise en charge intégrale par la sécurité sociale.
Les enquêteurs ont établi qu’ils avaient un point de chute à Saint-Dié-des-Vosges, dans les Vosges, d’où ils faisaient des allers-retours.
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