Dans la commune de Ceyrat, près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), un habitant arrivé depuis moins d’un an a lancé une pétition pour que les cloches de l’église sonnent moins souvent. Cependant, tous les habitants ne sont pas du même avis, habitués à vivre au son des cloches.
À Ceyrat, quand les cloches de l’église de Boisséjour résonnent, Gaël Drillon en prend plein les oreilles, de jour comme de nuit. L’habitant, qui s’est installé dans le quartier en décembre, ne dort plus très bien depuis : « Ma chambre est ici et autant vous dire que la cloche est à côté de moi quand je dors. C’est impossible d’ouvrir les fenêtres parce que bien sûr c’est encore plus violent et virulent en termes de bruit. C’est une vraie nuisance », a-t-il déclaré.
Aussi, « ce qui est embêtant est que les cloches sonnent la nuit, de trop nombreuses fois, toutes les heures et toutes les demi-heures. La cloche sonne à peu près 564 fois par jour et ça sonne 70 fois à chaque angélus, à 7 heures du matin, tous les jours, même le week-end. L’angélus sonne trois fois par jour. On demande que les cloches s’arrêtent de 22 heures à 8 heures, pour qu’on puisse avoir des nuits calmes et paisibles, afin de se reposer. C’est impossible de dormir avec ce niveau sonore. Dans ma chambre on entend les cloches à 40 décibels », a-t-il expliqué à France 3 Régions.
Quant à déménager, Gaël n’y songe pas, il veut simplement que les cloches s’arrêtent de sonner la nuit. Pour ce faire, il a d’ailleurs lancé une pétition, qui a recueilli 17 signatures. Une pétition qui a évidemment suscité des réactions : « On a eu quelques tracts dans la boîte aux lettres, plutôt virulents. Ils appellent à la liberté des uns et des autres donc nous aussi on réclame juste un peu de liberté, la liberté de bien dormir la nuit », a-t-il déclaré.
Cependant, quand on interroge les habitants, leur avis est bien différent et tous tiennent à leur église et à ses cloches, même la nuit. « J’ai entendu les cloches de l’église dans le ventre de ma mère et j’ai été bercé par les cloches. Il n’y a pas à les enlever. Quand il n’y a pas les cloches et qu’elles sont déréglées, je ne dors pas », a partagé un habitant. « Pour moi c’est l’âme du village, on ne devrait pas les arrêter », a indiqué un autre. « Cela rythme les heures. Quand je discute avec quelqu’un et que cela sonne la demie ou l’heure, je sais quelle heure il est, je n’ai pas besoin de montre, c’est impeccable », a également partagé une habitante.
Pour la maire, Anne-Marie Picard, « c’est le chant du coq, les vaches, les chiens qui aboient : il y a toujours quelque chose pour les nouveaux arrivants qui viennent sans doute des grands centres urbains. Ils ne comprennent pas la vie de village », a-t-elle déploré.
Pour la suite, afin de mettre fin à cette querelle de clocher, les habitants seront consultés en conseil de quartier le 5 octobre 2021.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.