Pyongyang a confirmé vendredi avoir relancé des usines qui avaient été financées par Séoul dans la zone industrielle intercoréenne de Kaesong, dont le Sud s’est retiré en 2016 pour protester contre le programme nucléaire nord-coréen.
La Corée du Sud a suspendu ses opérations sur ce complexe qui se trouve sur le territoire nord-coréen en février 2016, peu après le quatrième essai nucléaire du Nord. Elle accusait Pyongyang d’utiliser l’argent tiré de ce projet pour financer ses programmes militaires interdits.
Pendant 12 ans, Kaesong avait réussi à résister à la volatilité des relations intercoréennes. Et au plus fort de son activité, 124 usines sud-coréennes y employaient 53.000 Nord-Coréens.
Vendredi, des médias nord-coréens ont confirmé que des usines du complexe qui se situe tout près de la frontière fonctionnaient toujours et que les entreprises du Sud ne pouvaient plus les considérer comme leur appartenant.
« Personne ne peut s’ingérer dans ce que nous faisons dans la zone industrielle qui se trouve sur notre territoire souverain », peut-on lire dans Uriminzokkiri, un des organes de propagande du Nord.
Il ajoute que Pyongyang va s’approprier les bâtiments, les produits et les machines laissées par le Sud.
« Les États-Unis et leurs sbires peuvent bien intensifier leurs sanctions, ils ne nous empêcheront pas d’aller de l’avant et ils n’empêcheront pas les usines de la zone industrielle de produire encore plus », poursuit le titre.
Un autre site, Arirangmeari.com, annonce que les usines ont été réquisitionnées.
« Les chiens aboient mais la caravane passe. Les usines de la zone industrielle de Kaesong tourneront encore plus vite, quels que soient les cris des forces hostiles désespérées », peut-on lire sur ce site.
Ces annonces interviennent après que des médias du Sud eurent affirmé que le Nord produisait des vêtements dans les usines financées par des entreprises sud-coréennes à Kaesong.
« La Corée du Nord ne doit pas enfreindre les droits de propriété des entreprises sud-coréennes », a déclaré un responsable du ministère sud-coréen de l’Unification, cité par l’agence Yonhap.
Après la fermeture de Kaesong, les entreprises sud-coréennes jusqu’alors présentes dans la zone industrielle avaient évalué leurs pertes à 820 milliards de wons (617 millions d’euros).
Source cruciale de devises étrangères pour le régime le plus isolé au monde, Kaesong était né dans le sillage de « la diplomatie du rayon de soleil » poursuivie par Séoul de 1998 à 2008, et qui visait à encourager les contacts entre les deux frères ennemis.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.