Un accident dramatique est survenu à Bompas, dans les Pyrénées-Orientales : à la suite du tir accidentel d’un chasseur, Titou, un croisé pinscher ratier âgé de 3 ans, a été tué. Son propriétaire, qui a frôlé la mort, est effondré.
L’affaire remonte au mois dernier, lundi 28 septembre : François, un septuagénaire résidant à Bompas, se promenait avec son chien Titou dans le village, en bordure de la Têt, près des jardins familiaux. Une balade quotidienne qui s’est transformée en drame.
Vers 11 heures, après s’être assis comme d’habitude sur l’un des rochers pour se reposer, François a expliqué : « Je tenais Titou en laisse, il était à mes pieds et il avait froid alors je l’ai pris avec moi et je l’ai mis dans mon blouson pour le réchauffer. » Après quelques minutes, François remet Titou sur ses pattes et se relève pour reprendre sa marche. « C’est là qu’une détonation a retenti », se souvient-il.
À ce moment, « Titou était à tout juste 80 cm de moi, la longueur de la laisse ». Mais dans la seconde qui suit, François comprend. Titou, son croisé pinscher ratier blanc et roux, âgé de 3 ans, vient d’être mortellement touché par un tir de plombs. « Il a été touché en pleine tête et sur la moitié du corps », témoigne François qui, en panique, a immédiatement couru chez le vétérinaire avec son chien dans les bras.
Dans sa course, François a juste eu le temps de reconnaître un chasseur posté « à une dizaine de mètres » et qui est venu vers lui en criant « mais qu’est-ce que j’ai fait ! » a-t-il expliqué, rapporte L’Indépendant.
François poursuit : « La pauvre petite tête de mon Titou était ensanglantée, au fond de moi je savais qu’il était mourant, mais j’ai voulu tout tenter pour le sauver. » Cependant, malgré les soins d’urgence prodigués au cabinet, Titou n’a pas survécu. « Je ne comprends pas, c’est arrivé dans une zone découverte, sans grande végétation qui aurait pu masquer notre présence. C’est une faute impardonnable d’avoir tiré à l’aveugle à dix mètres de nous », dénonce François, qui a également frôlé la mort au même moment.
En pleurs et en colère, François ne s’en remet pas, « surtout que le chasseur a menti, il a dit avoir visé un faisan, c’est faux il n’y avait aucun gibier près de nous. Je ne pense pas qu’il l’ait fait exprès mais il a la gâchette trop facile », déplore-t-il.
François, qui a alerté le président départemental de la chasse, a également déposé plainte auprès de la brigade de gendarmerie de Bompas. Les gendarmes ont ensuite ouvert une enquête pour « atteinte volontaire ou involontaire à la vie d’un animal ». Quant au chasseur, il a été auditionné il y a quelques jours.
Selon Corinne Legrand, la présidente de l’association de protection animale « Un Gîte, Une Gamelle de Rivesaltes », qui a également porté plainte pour soutenir François : « Ils ne sont pas tous comme ça, heureusement, mais celui-là est dangereux, il faut lui enlever le fusil et le permis de chasse. »
Un avis appuyé par Véronique Valls, l’avocate du refuge, qui a déclaré : « Nous espérons que des poursuites seront exercées pour pouvoir nous constituer partie civile. Nous voulons pousser un cri d’alarme contre la chasse et ses pratiquants qui s’approprient les espaces naturels. »
« C’est scandaleux d’avoir fait feu sur un chien en laisse. Tout le monde a peur d’aller se promener, il faut que cela change », conclut l’avocate.
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