Une chienne d’environ un an est morte électrocutée en pleine rue sous les yeux de sa maîtresse. Celle-ci accuse la mairie de négligence et considère que le poteau électrique à l’origine du drame n’était pas protégé alors qu’il présentait une ouverture anormale.
Les faits se sont déroulés le dimanche 19 avril à Saint-Laurent-de-la-Salanque, une commune d’environ 10 000 habitants située à une vingtaine de kilomètres au nord de Perpignan.
Vers 22 h, Élisa Pegueyral promène sa chienne Cerise sur l’avenue de la Côte-Vermeille comme elle a l’habitude de le faire régulièrement. Âgé d’environ un an, l’animal s’approche d’un poteau électrique.
« Il pleut depuis deux jours. Comme d’habitude, je promène Cerise sur l’avenue de la Côte-Vermeille. Elle s’approche d’un poteau électrique et couine d’un coup. J’ai cru qu’elle s’était blessée avec un bout de verre traînant au sol. Je me dis que je regarderai ce qu’elle a à la maison. Je continue à avancer », a expliqué la maîtresse de Cerise dans les colonnes de L’Indépendant.
« Et là, Cerise a un coup de speed. Je vois apparaître deux arcs électriques et un voyant vert dans l’ouverture du poteau. Et ma chienne convulse. Je tente de la tirer de là, trois fois. Je reçois des décharges. Les cris et les aboiements de Cerise sont aussi perçants que des ultrasons. J’essaie de lui enlever son harnais. Elle se couche. Je la tire par les pattes avant. Elle est décédée », poursuit la jeune femme.
Le lendemain, Élisa Pegueyral amène la dépouille de sa chienne chez un vétérinaire afin que l’animal soit ausculté. L’attestation délivrée par le praticien stipule que la chienne est décédée d’« une mort brutale par arrêt cardio-respiratoire ». « Cet animal était en parfaite santé », précise le vétérinaire.
Bouleversée par le décès de sa chienne, qu’elle avait adoptée il y a six mois à la SPA de Torreilles, la Laurentine envisage de déposer plainte contre la mairie pour négligence et mise en danger de la vie d’autrui.
Elle considère en effet que n’importe quel enfant de la commune aurait pu être victime d’un accident en trébuchant ou en mettant la main dans l’ouverture du poteau.
« Ça aurait pu arriver à n’importe quel humain, comme un enfant qui trébuche dans l’eau. Mais pour ma plus grande peine, ça a été ma chienne », souligne-t-elle.
Pas de négligence selon la mairie
La jeune femme pointe notamment du doigt la présence de scotch déchiré sur l’ouverture du poteau électrique et affirme avoir entendu l’électricien qui s’est déplacé le soir même dire que le poteau était cassé.
« Il ne s’agit pas là de négligence. Ce scotch est placé sur les pylônes pour que les trappes ne tombent pas », se défend Alain Got, le maire de Saint-Laurent-de-la Salanque.
« J’ai fait venir l’électricien de la ville sur les lieux. Du courant s’est-il perdu ? Y a-t-il eu quelque chose sur une ligne souterraine ? Nous avons demandé une inspection de la société de contrôle technique Socotec. On ne comprend pas : les lumières ne se sont pas éteintes, il n’y a pas eu de court-circuit, les boîtiers sont étanches. Nos 2600 points lumineux sont protégés. C’est regrettable pour cette jeune fille ce qui est arrivé », poursuit l’édile.
« Ce que me disent les experts, c’est que nous sommes protégés, isolés par rapport aux chaussures, ce qui n’est pas le cas pour les animaux. Il suffit qu’il y ait une impulsion électrique. C’est déjà arrivé au niveau national, même sans toucher les poteaux », abonde le directeur général des services de Saint-Laurent-de-la-Salan auprès des journalistes d’actu.fr.
« On regrette la mort de cet animal, c’est terrible. Je suis père de famille, les élus aussi et on ne veut pas que cela se reproduise. […] On a l’impression que l’on peut tout garantir, tout sécuriser. Malheureusement, ce n’est pas le cas », ajoute-t-il. « Si on est responsable, on l’assumera », conclut le responsable des services de la ville.
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