À Bompas, dans les Pyrénées-Orientales, la gendarmerie et l’association « Un refuge, un cœur » ont découvert une véritable « ferme de l’horreur ».
« C’était horrible. Nous sommes parvenus à épargner ces pauvres bêtes d’innombrables souffrances et de pendaisons assurées » décrit l’association sur sa page Facebook. Avec l’aide de la gendarmerie, ils ont démantelé une ferme pour animaux qu’ils qualifient de « ferme de l’horreur ».
Céline Henri, l’une des bénévoles et fondatrice de l’association, a participé à l’opération : « Au départ, nous intervenions sur un cas de maltraitance de cheval sur un terrain privé. Puis, au loin, nous avons aperçu un terrain, de bric et de broc. Nous avons vu des cochons et des chèvres naines. On s’est présenté en faisant croire au propriétaire que nous voulions acheter des cochons, et nous avons pris des photos. »
Là, ils ont vu « des peaux de bête, des restes de carcasses, une chèvre en décomposition dans une remorque ». Au milieu de ce qui ressemblait à un élevage, les déchets jonchaient le sol, d’anciennes baignoires transformées en mangeoires incrustées de saletés, des palettes, des détritus en tous genres, etc.
P.-O. : la gendarmerie sauve des animaux de « la ferme de l’horreur » à Bompas https://t.co/Nj2vCF4uBd via @lindependant
— Lalia Andasmas (@LaliaAndasmas) 3 avril 2019
À l’intérieur d’un cabanon, les défenseurs de la cause animale n’en croient pas leurs yeux. « Sur une étagère, une tête de chèvre. À terre, encore, des peaux de bête. Derrière, deux pattes d’âne au sol. Puis on a vu 2 chiens et 5 chiots. Le mâle était cadavérique, la femelle attachée à une palette avec une fine corde à foin de 20 cm à peine. Il n’y avait rien de normal. La cuve à eau était vide. Les animaux étaient dans des enclos d’une saleté extrême. Dans celui des cochons, on distinguait des gros os. Mais avec quoi ils les nourrissaient ? ».
Une » ferme de l’horreur » découverte dans les Pyrénées-Orientales https://t.co/2NDd8sNig1 pic.twitter.com/RypSB4Y5fJ
— France 3 Midi-Py (@France3MidiPy) 3 avril 2019
L’association continue sur sa page: « C’était horrible ces corps gisant à même le sol… des pattes d’âne posées sur des étagères et on vous passe des détails bien plus abjects… besoin de bénévoles ! »
Au total, deux chevreaux, quatre truies, un cochon, cinq porcelets ont ainsi été récupérés par les bénévoles.
Un propriétaire hors la loi
Pour le moment, le propriétaire a fait l’objet d’un rappel à la loi. « Mais ce n’est pas fini » assure Céline Henri. « Il est quand même impliqué dans une histoire d’abattage illégal, travail dissimulé et ce n’est pas la première fois« .
Il a consenti à faire don de ses animaux à la suite de son audition par les forces de l’ordre. Épinglé pour abattage illégal, non-identification des porcins et des caprins et non déclaration auprès de la préfecture, il aurait reconnu qu’il achetait les bêtes dans le cadre de la consommation familiale, mais aussi en fournissant quelques clients par le bouche-à-oreille.
Les animaux de l’association « Un refuge, un cœur » sont à l’adoption
L’association « Un refuge, un cœur » a une capacité d’accueil de 250 chiens. En ce moment, une cinquantaine de chiens sont à l’adoption ainsi qu’une vingtaine de chats. Poneys, poules, canards… Tous les animaux sont recueillis. Il y a également un centre d’éducation canin « pour réhabiliter l’éducation et combler les carences des maîtres« .
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.