Jeudi 19 janvier, la justice belge a décidé de prolonger la détention provisoire de l’eurodéputée grecque Eva Kaili incarcérée depuis six semaines dans le cadre du scandale de corruption présumée au Parlement européen impliquant notamment le Qatar, a annoncé le Parquet fédéral.
La Chambre du conseil de Bruxelles a suivi la position du Parquet, qui était opposé aux mesures alternatives à la détention réclamées par les avocats de l’élue socialiste.
« Le parquet fédéral estime que tous les risques existent : le risque de fuite, le risque de collusion avec les tiers et le risque de destruction de preuves », avait expliqué à la presse à la sortie de l’audience l’un de ces avocats, André Risopoulos.
La Chambre du conseil, la juridiction de contrôle de l’instruction et de la détention provisoire, siégeait à huis clos jeudi matin. Dans son ordonnance rendue dans l’après-midi, elle « a confirmé la détention préventive » de Mme Kaili, selon un communiqué du Parquet.
Les avocats disposent de 24 heures pour faire appel de la décision. Me Risopoulos a indiqué devoir se concerter avec sa cliente.
Eva Kaili nie toute corruption
Âgée de 44 ans, l’eurodéputée grecque déchue à la mi-décembre de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen, compte parmi les quatre personnes écrouées dans ce scandale baptisé « Qatargate » mais dans lequel le Maroc est également cité.
Elle est soupçonnée d’avoir perçu de grosses sommes d’argent liquide de la part de puissances étrangères pour influer sur les déclarations et les prises de position au sein du Parlement européen en faveur de ces pays.
Eva Kaili nie toute corruption, ont répété jeudi ses avocats, qui reprochent à la justice belge de lui faire « payer le prix le plus fort » en la maintenant en détention « dans des conditions difficiles ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.