En marge de la victoire des Fennecs en demi-finale de la CAN le 14 juillet, les scènes de liesse immortalisées dans plusieurs villes de l’Hexagone ont rapidement laissé la place aux heurts et aux échauffourées.
Alors que de graves incidents ont éclaté dans plusieurs villes de France après la qualification de l’équipe de football de l’Algérie pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux mettant en scène des supporteurs des Fennecs ont provoqué l’indignation des internautes.
Une scène filmée sur les Champs-Élysées montre notamment un jeune Français d’origine tunisienne faire référence à l’invasion de la France par les Allemands en 1940. « Je suis Tunisien, même si on a tous nos origines, on est tous Français », commence-t-il. « Regarde, filme tout autour de toi », poursuit le jeune homme en s’adressant à la caméra.
« Il y a des Algériens, il y a des Tunisiens, il y a des Marocains, il y a des Sénégalais. Il n’y pas une bagarre, il n’y a pas une embrouille, il n’y a rien qui brûle. On n’est pas des Gilets jaunes, on n’est pas les Black blocs. On est là, et on restera là, que les gens le veuillent ou non. On est Français, on est nés en France, mais on reste Africains et on va rester », ajoute-t-il avant de s’adresser à Marine Le Pen. « Marine, on est là, on a fait plus vite que les Allemands, on a pris Paris en 3 heures. Les Allemands l’ont prise en 24 heures en 1940. On est là et on a rien cassé. »
Des injures et des scènes de pillage
D’autres supporteurs présents aux abords de la plus belle Avenue du monde ont été filmés en train d’insulter la France, et de crier : « Vive l’Algérie ! » quand d’autres affirmaient qu’ils étaient « en train de pisser sur l’Arc de Triomphe ».
Un peu avant trois heures du matin, des scènes de déprédations sur l’avenue de Wagram ont également été relayées par un « supporteur franco-algérien » qui s’est « retrouvé près d’un groupe de casseurs qui font honte au sport ».
Selon les chiffres communiqués par Beauvau, 282 personnes soupçonnées d’avoir pris part aux débordements survenus après la victoire de l’Algérie ou à des incidents en marge des festivités organisées pour célébrer la fête nationale, ont été interpellées en France dans la nuit du 14 au 15 juillet. Parmi elles, 249 ont été placées en garde à vue. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Intérieur a expliqué que, contrairement aux deux années précédentes, il ne donnerait cette fois aucune information quant au nombre de voitures brûlées lors des soirées du 13 et du 14 juillet. « On ne donne pas et on assume. C’est toujours la même chose et ça n’apporte rien », a déclaré l’entourage de Christophe Castaner.
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