INTERNATIONAL

Quand des responsables chinois tentent de forcer la porte d’un ministre papouasien

novembre 18, 2018 8:11, Last Updated: novembre 18, 2018 8:14
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La police a été appelée à la rescousse quand des responsables chinois ont tenté de forcer la porte du bureau du ministre papouasien des Affaires étrangères, a-t-on appris dimanche de plusieurs sources proches du sommet de l’Apec qui se tient à Port Moresby. Les délégués chinois « ont tenté de faire irruption » dans le bureau de Rimbink Pato à Port Moresby samedi, avec l’intention vraisemblable d’influencer la rédaction d’un projet de communiqué commun des pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec). Mais ils n’ont pas pu entrer, ont raconté à l’AFP trois sources informées de l’incident.

« Des policiers ont été déployés devant le bureau du ministre après qu’ils eurent tenté d’y faire irruption », a précisé à l’AFP une source proche des négociations, sous couvert de l’anonymat. Cet incident diplomatique survient dans un contexte tendu par la difficulté à trouver un consensus sur la formulation du communiqué, et par une passe d’armes entre le président chinois Xi Jinping et le vice-président américain Mike Pence.

M. Pato avait refusé de rencontrer les délégués, selon une des sources qui a expliqué: « Il n’est pas approprié que le ministre négocie en solo avec les Chinois. Les négociateurs chinois le savent ». Le ministre a lui cherché à relativiser la portée de l’incident, en déclarant à l’AFP: « Il n’y a pas eu de problème. » La délégation chinoise n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.

Les sommets de l’Apec donnent en temps normal lieu à un communiqué commun. Mais les délégations peinent visiblement à trouver un consensus. Et il n’est pas impossible que cette réunion se termine sans déclaration. Ce n’est pas la première fois que des responsables chinois sont mêlés à des tensions pendant un sommet international.

En septembre, le président de Nauru, Baron Waqa, dont l’île accueillait le Forum des îles du Pacifique (Fip), avait qualifié le délégué chinois « d’insolent » en l’accusant de vouloir se servir du poids de la Chine pour intimider les pays de la zone. Il avait demandé des excuses à Pékin après le départ d’une délégation chinoise d’une réunion. La délégation en question s’était vu refuser la parole avant que les leaders insulaires aient fini de s’exprimer.

D.C avec AFP

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