Samedi 17 juin 2023, à l’initiative des collectifs les Soulèvements de la Terre et No-Tav principalement, ont manifesté environ 3000 opposants (dont 300 radicaux) au projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin en Maurienne (Savoie). (Un projet qui implique le forage de 260 km de galeries à travers les Alpes.)
Ce alors que le préfet de Savoie, François Ravier, avait fait interdire quelques jours plus tôt ces rassemblements jusqu’au dimanche 18 juin inclus, invoquant la présence de 300 à 500 « éléments radicaux susceptibles de provoquer de graves troubles à l’ordre public ». Les faits semblent donc lui avoir donné raison, n’en déplaise aux écologistes qui ont soutenu le maintien de la manifestation. L’un d’entre eux, Marc Pascal, référent EELV de Savoie, avait ainsi déclaré à l’AFP : « Les motifs du préfet sont fallacieux », avant d’ajouter : « Nous continuons d’appeler à une manifestation familiale, festive, non violente, pacifique ». Bilan de la journée du samedi : au moins 12 blessés du côté des forces de l’ordre et un pour les manifestants, et une tentative de blocage de l’A43 – rappelons que l’obstruction sur la voie publique est un délit, non un droit, comme voudraient le faire croire les apôtres de la « désobéissance civile ». Est-ce cela une manifestation « familiale, festive et non violente » ?…
Ces événements s’inscrivent dans la continuité de ceux du dimanche 11 juin 2023, à Nantes : à l’instigation (ici encore) des Soulèvements de la Terre, des militants écologistes ont arraché des pieds de muguet et des plants de mâche, au motif que les premiers étaient cultivés à d’horribles fins commerciales (les ventes du 1er mai…) alors que les seconds étaient réservés à l’exportation… Le plus savoureux dans cette histoire est que non seulement ces fanatiques écologistes sont dans l’illégalité en s’en prenant à des biens qui ne leur appartiennent pas, mais il font parfois aussi preuve d’inconséquences telles qu’on est en droit de douter de la sincérité de leur combat : car ils ont aussi détruit ce jour-là des « serres expérimentales en sol vivant et cultures sans pesticides, en toute impunité », ainsi que l’a déploré sur Twitter le président de la Fédération des maraîchers nantais, Régis Chevallier. De même qu’ils ont détruit un essai sur des salades plus respectueuses des sols et nécessitant moins d’eau. « C’est l’incompréhension, les essais portaient sur la baisse des intrants, les sols vivants, l’économie d’eau, soit une partie de la réponse au problème pointé par les manifestants », a-t-il ajouté. Par où l’on voit que l’actuel militantisme écologique qui se manifeste par de telles actions n’est qu’un recyclage du « josé-bovisme ». Bové n’avait-il pas notamment participé au saccage d’un champ expérimental de colza transgénique à Gaudiès (Ariège) ? (Des faits pour lesquels il a été condamné en 2002.)
Article écrit par Matthieu Creson. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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