La détermination du régime communiste chinois à espionner et à collecter des informations dans le cadre de ses efforts incessants pour étendre son influence à travers le monde a été mise en évidence de manière frappante en février dernier.
La révélation que des centaines de caméras de sécurité installées dans des bâtiments du gouvernement australien étaient susceptibles de recueillir des informations pour le compte de la Chine a suivi la saga du premier ballon espion qui a survolé des bases militaires sensibles aux États-Unis jusqu’à ce qu’il soit abattu.
Le Parti Communiste Chinois (PCC) a une longue tradition d’espionnage de ses propres citoyens.
L’utilisation de caméras de reconnaissance faciale dans les villes de différentes provinces pour contrôler les déplacements des personnes est connue depuis longtemps.
La présence de caméras de surveillance dans les agences du gouvernement fédéral en Australie a été révélée à l’issue d’un audit de six mois mené par le sénateur James Patterson, le « ministre fantôme de la cybersécurité » (ministre chargé d’analyser le budget, de surveiller et de critiquer la politique du ministre en place).
Le retrait des appareils fabriqués par deux entreprises chinoises, Hikvision et Dahua, qui appartiennent en partie au PCC, fait suite à ces révélations.
Ce retrait fait suite à des interdictions similaires par deux des autres partenaires de l’alliance Five Eyes, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Il est surprenant que les ministères et les agences gouvernementales n’aient pas été alertés plus tôt de ces préoccupations, compte tenu de la surveillance chinoise connue de tous.
Tous les niveaux de gouvernement en Australie devraient entreprendre d’urgence leurs propres audits, de même que les entreprises privées.
L’audit devrait s’étendre à d’autres équipements, y compris les drones utilisés par l’armée et les forces de police.
Les caméras de surveillance et les ballons espions font partie du vaste réseau de renseignements du PCC.
Lorsqu’on leur parle de ballons pour voyager, la plupart des gens pensent à des aventuriers fougueux se balançant dans un panier en osier sous un énorme ballon coloré remplie d’air chaud, dérivant au gré des vents dominants jusqu’à ce que le brûleur à gaz soit éteint et que le ballon revienne doucement sur terre.
D’autres se souviennent peut-être des dirigeables Zeppelin du début du siècle dernier et des dirigeables modernes qui servent souvent de support publicitaire dans le ciel.
Aucun de ces appareils ne ressemble aux ballons météorologiques modernes qui peuvent s’élever à des dizaines de milliers de pieds au-dessus de la terre, ni à leur dernière incarnation, les ballons espions utilisés par l’armée chinoise.
Dévoiler l’étendue du réseau de ballons du PCC
Lorsqu’un ballon a été découvert flottant au-dessus d’installations militaires sensibles aux États-Unis, le PCC a feint la surprise. Il s’agissait simplement d’un ballon météorologique qui avait dévié de sa trajectoire, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Sauf que cet orbe géant, d’une hauteur de 60 mètres, était également autopropulsé et avait été manœuvré pour passer au-dessus des bases de missiles. Transportant la charge utile d’un avion de ligne, on pense désormais qu’il fait partie d’un réseau de surveillance mondial plutôt élaboré.
Le Global Times, un tabloïd du PCC, a récemment annoncé que la Chine prévoyait de construire une station satellite terrestre en Antarctique.
La conception et les matériaux du ballon, ainsi que la hauteur à laquelle il évoluait – bien au-dessus d’un avion normal – l’ont rendu moins susceptible d’être détecté par les radars.
Un autre ballon a été découvert au-dessus de la Colombie et des observations ont été faites au-dessus du Venezuela et du Costa Rica. Des observations ont également été faites au-dessus de l’Inde et des Philippines.
Plusieurs autres objets non identifiés dans le ciel nord-américain ont été abattus.
Des informations ultérieures révèlent que le ballon et son équipement sensible ont été fabriqués par une entreprise chinoise liée à l’APL (l’Armée populaire de libération). Il aurait été lancé à partir d’un autre site militaire sur l’île de Hainan.
L’APL envisage l’utilisation de ballons à des fins militaires depuis une dizaine d’années. Il y a neuf ans, elle a noté la « capacité durable d’un ballon à rester en l’air et à fournir une réponse instantanée sur commande ».
D’autres chercheurs militaires chinois ont écrit : « [Le ballon peut] induire et mobiliser le système de défense aérienne de l’ennemi, fournissant les conditions pour la mise en œuvre de la reconnaissance électronique, l’évaluation des capacités de détection d’alerte précoce des systèmes de défense aérienne et les capacités de réponse opérationnelle. »
Le PCC a testé des missiles hypersoniques en les larguant d’un ballon en 2018.
Compte tenu de l’existence d’installations militaires sensibles dans le nord de l’Australie, le gouvernement australien devrait révéler si des ballons espions ont été détectés au-dessus du continent – et quelles mesures sont mises en œuvre pour détecter et contrer toute activité de ce type.
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