Le député Renaissance Mathieu Lefèvre a déposé une proposition de loi visant à rendre obligatoire l’apposition du drapeau de l’Union européenne sur le fronton des mairies. Examinée en séance publique, cette proposition soulève plusieurs interrogations.
Beaucoup de Français seront surpris par cette annonce : il y a déjà tant de mairies arborant le drapeau étoilé qu’on pourrait croire l’obligation déjà ancienne. Il est donc étrange de vouloir légiférer sur une chose qui relève de la coutume. Et quant aux quelques maires qui ne veulent pas mettre sur le même pied le fait d’être français et celui d’être membre d’une organisation internationale, au mieux on les comprend, et au pire on peut s’abstenir de brider encore un peu plus leur liberté.
Cela étant posé, examinons les motivations que le député du Val-de-Marne avance pour justifier cette proposition de loi. « Cela permet, explique Mathieu Lefèvre de réaffirmer nos valeurs tout en dénonçant les impostures de l’extrême droite et de l’extrême gauche ». Nous y voilà. Sa proposition « symbolique » n’est en fait qu’une vulgaire chasse aux sorcières. Refuser d’afficher un drapeau de l’Union européenne sur une mairie, c’est-à-dire un bâtiment tout ce qu’il y a de plus national, c’est revenir aux heures les plus sombres.
Le député Renaissance sait que sa proposition ne passera pas, mais il en fait un symbole : « Si on perd, alors c’est pas grave, cela aura au moins permis à chacun de reclarifier ses positions ». S’il ne faisait pas perdre son temps aux parlementaires dans l’examen d’une loi inutile et idéologique, ce ne serait pas grave en effet. Rien d’étonnant à ce que ses convictions politiques lui fassent proposer toujours plus de réglementations, mais à 7493 euros mensuels, on aurait aimé plus de pertinence.
Article écrit par Aliénor Barrière. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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