En France, les futurs pilotes de chasse subissent un entrainement extrême passant notamment par une mise en conditions réelles dans la « centrifugeuse ».
En cette période de Jeux olympiques, le dépassement de soi à travers le sport et la maîtrise du mental est tout à fait d’actualité. Dans l’armée de l’air française, les pilotes de chasse vivent une formation qui doit leur permettre d’affronter les situations les plus extrêmes.
Une équipe de TF1 a suivi une des séances d’entraînement : passer quelques secondes dans cette machine en rotation, produisant des accélérations allant jusqu’à 8G, soit 8 fois le poids du pilote.
« Tout au long de votre carrière vous allez être exposés aux accélérations et c’est une menace permanente de faire une perte de conscience en vol », expose le médecin en chef Olivier, lors d’une réunion de présentation de la centrifugeuse à des aspirants. Le chef de l’unité aéromédicale de l’Institut de recherches biomédicales de l’armée (IRBA), situé à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, va aussi tester et vérifier tous les paramètres vitaux, par le biais d’électrodes reliées au torse du pilote et analysées en continu au centre de contrôle.
« Il n’y a plus de place au doute, je me donne à 100% »
En effet, lors d’une forte accélération, d’un virage serré ou d’un changement brutal de trajectoire, le sang du pilote quitte son cerveau et descend dans ses pieds, rapporte TF1. Un futur pilote de chasse doit donc connaître et expérimenter les techniques de base permettant d’éviter l’évanouissement : vider ses poumons en moins d’une seconde ou encore contracter tous les muscles sont quelques exercices qui devront être mis en pratique à l’intérieur de la centrifugeuse.
Les aspirants Bruce, 23 ans et Matilda, 21 ans, ont subi l’exercice devant les caméras de TF1. Battements de cœurs, tension artérielle, ou encore contractions ont été analysées grâce aux électrodes.
« C’est un rêve que je veux réaliser depuis tout petit donc forcément, je me dis qu’on doit passer par là, confie Bruce avant l’épreuve. Je l’ai accepté psychologiquement, maintenant, il n’y a plus de place au doute, je me donne à 100% ».
Les deux futurs pilotes de chasse ont passé l’épreuve avec brio, mais l’exercice est épuisant, tant mentalement que physiquement : « On ne se rend pas compte tant qu’on ne l’a pas fait. La sensation d’écrasement sur tout le corps… Après, c’est une bonne expérience, c’est très intéressant, et on en a besoin dans notre métier. Mais après, on se sent vidés ! », confie l’aspirante Mathilda.
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