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Qu’est-ce Sniffy, la poudre énergisante à inhaler par le nez dans le collimateur du ministre de la santé ?

mai 25, 2024 12:45, Last Updated: mai 25, 2024 12:53
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Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a promis samedi l’interdiction de Sniffy, une poudre blanche à inhaler par le nez, présentée comme énergisante qui suscite la controverse car sa consommation rappelle celle de la cocaïne. 

Sniffy, un produit qui serait le pendant des boissons énergisantes, a été commercialisé il y a peu mais qui défraye déjà la chronique. Un produit similaire est déjà vendu en Suisse, Allemagne et Autriche, note l’Union.

« J’ai découvert il y a 48 heures cette dernière invention, et je mets des gros guillemets, bien sûr, cette cochonnerie que certains veulent vendre. Je vais voir effectivement dans les prochains jours comment on peut interdire ce type de choses », a déclaré M. Valletoux sur franceinfo. « Il faut l’interdire dès qu’on peut », a-t-il ajouté.

« Je vais regarder ça très vite avec les services, dès ce week-end. Et dès qu’on peut, je vous promets que je serai là-dessus intraitable », a-t-il complété.

« Une poudre blanche qu’on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c’est totalement conforme à la loi », vante la marque Sniffy sur son site internet. Son produit qui se décline en plusieurs saveurs est vendu sur Internet et chez certains buralistes. Il agirait pendant 20 à 30 minutes. La boîte est vendue sur le site internet de la marque au prix de 14,90 euros, l’unité. La poudre est accompagnée d’une pipette. Elle est interdite aux mineurs.

Selon la marque, le produit contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine.

« Ne bradons pas notre éthique ! »

La marque annonce sur son site qu’inhaler une poudre blanche par le nez « puisse évoquer le plaisir interdit » en référence à la consommation de cocaïne et que « c’est totalement conforme à la loi », selon Hitek.fr. Cette poudre blanche est considérée comme un complément alimentaire dont il est recommandé de limiter la consommation à deux grammes par jour.

La publicité autour de ce produit a provoqué l’indignation et les condamnations de représentants de plusieurs professions, syndicats policiers ou buralistes et spécialistes des addictions. « La Confédération des buralistes s’oppose avec fermeté à la commercialisation de ces produits », peut-on lire sur sa page Facebook. « Ne bradons pas notre éthique ! », ajoute l’organisation professionnelle.

« C’est rageant, c’est rageant de voir ce genre de produit proposé à la jeunesse. C’est rageant de voir que finalement ceux qui, sous couvert de produits et d’un discours un peu gnangnan, un peu inoffensif, un peu on a le droit, ce n’est pas dangereux, c’est original, etc., essaient d’attirer les jeunes vers le tabac, la consommation de drogue et finalement vers la dépendance », a déclaré Frédéric Valletoux.

« C’est la course en permanence entre presque les vendeurs de mort, même s’ils m’en voudront peut-être de l’expression, parce qu’elle est un peu radicale » et « l’appareil répressif qui est la loi qui doit toujours courir après ceux qui ont des drôles d’idées pour nos jeunes », a relevé le ministre de la Santé.

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