Depuis la démission de Flavien Termet, Hanane Mansouri, la députée (LR-RN) de l’Isère (8e circonscription), est la plus jeune recrue à l’Assemblée nationale. Née le 24 novembre 2000 à Echirolles (Isère), elle est d’ailleurs encore étudiante.
Flavien Termet, député Rassemblement national des Ardennes âgé de 22 ans, était jusque-là le plus jeune député de l’Assemblée nationale après avoir été élu le 7 juillet dernier lors des élections législatives. Mais dans un communiqué ce 30 septembre, il a annoncé qu’il démissionnait de cette fonction « pour des raisons personnelles, d’ordre médical ». Depuis cette date, Hanane Mansouri est donc devenue la benjamine de l’hémicycle. Mais qui est cette jeune étudiante ?
Seul « le travail paye »
Après s’être détournée des Républicains, Hanane Mansouri, qui a « toujours été pour l’union des droites », appartient désormais au groupe issu de l’alliance LR-RN portée par Éric Ciotti. Cette décision, vivement critiquée dans le camp républicain, était selon la jeune femme « nécessaire » et « courageuse », les Républicains ne répondant « plus totalement aux attentes des Français ». Cette union représentait de plus selon elle la seule façon de « combattre une extrême gauche de plus en plus forte et de plus en plus violente », rapportait France 3 Auvergne-Rhône-Alpes le 8 juillet dernier.
Hanane Mansouri a eu envie de s’engager en politique lorsqu’elle a « entendu la propagande de gauche » émanant de ses professeurs et notamment de ceux de Sciences économiques et sociales (SES). « J’en ai eu marre que l’on m’explique qu’en tant que deuxième génération d’immigrés, je ne m’en sortirai pas », poursuit-elle, signifiant avoir « refusé leurs propos ».
Reconnaissant cependant, avec du recul, que ses professeurs se voulaient alors « bienveillants », elle a néanmoins compris avec le temps que « le travail est la seule chose qui pouvait payer », un message qu’elle aimerait vivement transmettre aux jeunes.
Victime d’insultes racistes émanant de la gauche
La jeune députée d’origine maghrébine explique par ailleurs avoir été victime d’insultes racistes lors de sa déclaration de candidature. Même si elle s’y attendait, elle pensait cependant que ce ne serait pas « aussi violent ». Toutefois, elle précise bien que ces insultes n’ont jamais émané de son camp politique. « C’est ironique quand on me dit que je suis dans un parti de racistes, alors qu’ici personne ne m’a jamais ramené à ma condition, contrairement à la gauche », avait-elle expliqué à nos confrères.
Indiquant le 17 juin dernier qu’elle se faisait traiter d’« Arabe de service », de « beurette » et de « sale serpillère », elle avait indiqué : « Pendant que la gauche m’insulte sur mes origines, je préfère me battre aux côtés des vrais universalistes patriotes. Ces attaques racistes venant de la gauche ne m’impressionnent pas. Au contraire, elles me motivent ! »
Ce samedi 28 septembre, la députée de l’Isère a également dénoncé le comportement de personnes venues perturber l’hommage rendu à Philippine Le Noir de Carlan, l’étudiante de 19 ans tuée dont le corps a été retrouvé semi-enterré dans le bois de Boulogne à Paris le 21 septembre dernier. « Notre minute de silence en hommage à Philippine à Vienne a été interrompue par l’extrême-gauche. Honte à ces gens qui salissent la mémoire de nos compatriotes innocents », a-t-elle écrit sur son compte X.
« J’ai toujours travaillé à côté de mes études »
Celle qui fêtera ses 24 ans le mois prochain poursuit des études de master en administration publique, une situation qui ne l’empêche pas d’être une « députée de terrain ». « J’ai toujours travaillé à côté de mes études, ça ne m’empêchera pas de porter les problématiques de mon territoire à l’Assemblée nationale », avait-elle indiqué.
Ayant été parachutée dans la 8e circonscription de l’Isère alors qu’elle réside à Grenoble, la jeune députée avait assuré lors de sa prise de fonction qu’elle connaissait « très bien » ce territoire, ayant l’habitude de venir militer ici lorsqu’elle était responsable des Jeunes républicains.
Parmi ses principaux combats, l’étudiante avait déclaré qu’elle comptait œuvrer pour plus de « sécurité » au sein de son territoire. Elle avait également indiqué vouloir faire du pouvoir d’achat sa priorité durant son mandat. En effet, dans sa circonscription, « la majorité des communes ont un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale », avait-elle déploré.
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