Grièvement blessée par une balle perdue dimanche dernier, dans une cité du 10e arrondissement à Marseille, la jeune femme de 24 ans est décédée ce mardi 12 septembre. Elle a été touchée par une rafale de Kalachnikov tirée à l’aveugle, sur fond de narcobanditisme.
Lorsque Socayna a été blessée à la tête ce dimanche peu après 23 heures, elle se trouvait dans sa chambre, au 3e étage d’un immeuble situé dans la cité Saint-Thys, au sud-est de Marseille. La jeune femme habitait dans cet appartement avec sa mère et sa jeune sœur de 15 ans, rapporte BFMTV.
La jeune femme projetait de « s’installer à Lyon pour ses études »
Jeune étudiante en droit, Socayna était très studieuse. « Ma fille était très gentille, toujours dans sa chambre à travailler pour ses études, toujours dans les livres », a confié à nos confrères sa maman, Layla, qui réside ici depuis une quinzaine d’années. « À 3 heures du matin, on tapait à la porte et on la voyait avec un livre », a-t-elle poursuivi, ajoutant que « c’était rare de la voir avec un téléphone ». Toujours selon sa mère, la jeune femme projetait de « s’installer à Lyon pour ses études ».
« Pour moi, la vie, c’est fini. Il n’y a plus rien pour moi », a également confié Layla au micro de France Bleu. « Ils lui ont démonté le visage. […] Ce sont des voyous. Ils m’ont enlevé ma chérie », a-t-elle ajouté, meurtrie par le chagrin. Après avoir pris une boisson ce soir-là, la jeune femme venait de retourner dans sa chambre lorsqu’elle a entendu des tirs. Certains, dirigés à l’aveugle, ont touché l’appartement de la jeune femme et deux autres appartements ont aussi été impactés, précise BFMTV. La balle a transpercé le mur contreplaqué sous la fenêtre de l’étudiante, la blessant grièvement au visage.
La 43e personne tuée de l’année, victime collatérale des trafiquants de drogue
Pour la mère de Socayna, qui a découvert sa fille par terre, gisant dans son sang le soir du drame, « à Marseille, c’est la guerre » et la faute vient des parents de ces délinquants, et de l’État. Elle a tenu à préciser : « On n’a rien à voir là-dedans ! » « Personne ne fait rien. […] C’est toujours le même film », a-t-elle déploré amèrement. Afin d’aider la famille de Socayna pour les funérailles, une collecte a été lancée par l’association des locataires de l’immeuble.
Socayna est une victime collatérale de ces trafiquants de drogue, qui sèment la terreur lors de règlements de comptes. D’ailleurs dans la cité Saint-Thys, l’insécurité s’est accrue depuis l’installation, il y a quelques mois, d’un point de deal près d’une pharmacie. Au total dans la cité phocéenne et dans les villes proches, le parquet de Marseille a recensé depuis le début de l’année 43 homicides en lien avec le narcobanditisme.
Quant aux deux tireurs, ils ont pris la fuite juste après les faits et sont toujours recherchés, précise CNews. Une enquête, confiée à la police judiciaire, a été ouverte pour « tentatives d’assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime ».
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