Les langues régionales comme le breton et le gallo, les deux langues de la Bretagne, ont besoin d’être défendues. Plusieurs milliers de personnes venant de toute la Bretagne se sont réunies à Quimper dans ce but ce samedi 13 mars 2021 à Quimper.
« Unis pour la langue bretonne » (« Unanet evit ar brezhoneg », en breton), pouvait-on lire sur la banderole en tête du défilé qui a eu lieu dans le centre-ville de Quimper après des discours sur la place Saint-Corentin.
Selon les données de la police, ils étaient environ 3 000 manifestants, mais France Bleu avance un nombre de près de 3 500. Breizh-Info estime pour sa part qu’il y avait entre 4 000 et 5 000 personnes, alors que France 3 pense qu’ils étaient près de 5 000 manifestants.
Hiziv e Kemper, manifestadeg evit ar brezhoneg. Ouzhpenn 5000 a dud ! Aujourd’hui à Quimper, plus de 5000 personnes manifestant pour le breton ??✊. #bzhg @Rouedadbzhg @AitaBreizh @Diwan @DivYezhBreizh @dihunbreizh @Redadeg @kelennomp pic.twitter.com/N8vNTZ53lZ
— Paskweten ✊ (@PouilletPascal) March 13, 2021
« Les langues régionales font partie du patrimoine de la France, ça c’est la Constitution. Mais ce qui manque après c’est la déclinaison concrète, pour mettre ça en place sur le terrain », assure Stéphanie Stoll, présidente de Diwan.
Organisée par les trois réseaux d’enseignement en breton (Diwan, Div Yezh et Divaskell) qui s’étaient liguées pour l’occasion, la manifestation avait pour but de mobiliser la population et les élus contre le blocage du renouvellement de la convention État-Région qui conditionne l’apprentissage du breton, indique le Télégramme.
Cette convention a un impact non seulement sur l’enseignement des langues bretonnes, mais touche aussi bien d’autres aspects. Elle pourrait ne pas être renouvelée.
Manifestation à Quimper pour nos langues de Bretagne ?? pic.twitter.com/clWnymXhj0
— Étienne au Qheur de Breizh (@EtiennecoeurBZH) March 13, 2021
« Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, bloque la signature de la convention État-Région qui conditionne l’apprentissage du breton et bien au-delà : la signalétique routière, les médias, la culture… », détaille Rémi Toulhoat, président de Div Yezh, à Ouest-France. « Cette convention est un cadre pour le nombre de poste d’enseignants, les lieux de formation, l’enseignement optionnel, la formation initiale et continue… »
TEMOIGNAGE. Manifestation à Quimper : « Le breton a besoin d’un plan Marshall » #Langue bretonne #Bretagne #Finistère @OuestFrance https://t.co/XkKwc4XcYV
— Christian Gouerou (@1Kristens) March 13, 2021
« En disant ‘Vive le breton’ et en refusant ensuite que cette convention soit signée, le ministre se moque de nous et engendre l’exaspération », assure le président de l’association.
D’après Breizh-Info, bon nombre de politiciens, de gauche comme de droite, ont répondu à l’appel en étant présents à la manifestation. Parmi les principaux partis politiques, seul le Rassemblement national était absent. « La manifestation sentait bon la campagne électorale et les élections régionales », indique mrtle média, qui rapporte que le député LREM Yannick Kerlogot a pour sa part été conspué par la foule.
Manifestageg e Kemper evit ar brezhoneg. Ouzhpenn 5000 a dud, ha kalz tud yaouank en o zouez ✊
Demonstration in #Quimper for the Breton language. More than 5000, including many young people.
Manifestation pour la langue bretonne. Plus de 5000 personnes dont de nombreux jeunes. pic.twitter.com/oF78JgeSgv— Yann Servais ? ???????????????? (@Yann2229354456) March 13, 2021
Après avoir déambulé dans les rues du centre-ville de Quimper, les manifestants auraient improvisé un fest-noz sur le parvis de la cathédrale.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.