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Quimper: une vidéo montre un « gilet jaune » à terre recevant de multiples coups de matraque

mars 10, 2019 22:11, Last Updated: mars 14, 2019 5:24
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Une vidéo tournée samedi lors de la manifestation régionale des « gilets jaunes » organisée à Quimper, montre un manifestant à terre, frappé à de multiples reprises à coups de matraque par un gendarme mobile. 

Visionnée près de 700.000 fois sur les réseaux sociaux, cette vidéo montre les forces de l’ordre qui semblent vouloir évacuer d’un pont un « gilet jaune » au moment où des heurts éclatent en fin de manifestation, le frappant à deux reprises à la tête, puis sur les doigts, avec des jets de grenades lacrymogènes en arrière plan.

Mais le jeune homme, dénommé Max Barré, se plaque sur la rambarde du pont et s’y accroche. Un gendarme le frappe alors avec une matraque sur le dos à 9 reprises, entouré de deux autres gendarmes dont un maintient sa tête, avant de s’en aller. La vidéo ne montre pas les raisons de l’intervention.

« Je traversais le pont pour retrouver des collègues de l’autre côté quand ils (les gendarmes, ndlr) m’ont couru après. Ils m’ont attrapé à l’épaule et j’ai perdu l’équilibre, je me suis accroché à la rambarde, je ne pensais à rien », raconte à l’AFP le « gilet jaune » de 25 ans. « Ils ne m’ont rien dit, je ne sais pas ce que j’ai fait, j’étais dans ma bulle, j’ai été frappé sans raison », a ajouté Max, qui se dit blessé légèrement, avec de multiples hématomes.

Le chauffeur routier de profession, qui avait déjà reçu une balle de LBD (lanceur de balle de défense) dans le visage lors de la manifestation quimpéroise du 17 novembre, envisage de porter plainte. Il n’a pas été interpellé samedi par les forces de l’ordre.

Pour Lionel Botorel, le « street médic » qui a filmé la scène, « ce n’était pas lui (Max, ndlr)  qui était visé par la charge des gendarmes, mais des personnes qui se sont enfuies en courant ». « Max s’est fait attraper par la deuxième charge, les gendarmes l’ont matraqué assez violemment, ça a duré au moins 45 secondes« , raconte le « street medic » de 37 ans, qui était sur place depuis une vingtaine de minutes avant de filmer la scène.

La charge a probablement été provoquée, selon lui, par une bouteille jetée sur les forces de l’ordre de ce côté de la rivière « qui ne venait pas de Max ».

« Je lui ai soigné un énorme hématome au niveau du mollet, du côté droit de la tête, des saignements au nez et au niveau du cuir chevelu. Ils lui ont aussi mis le doigt dans les yeux », poursuit le vidéaste amateur, ajoutant qu’un gendarme avait également « craché dans la chaussure du gilet jaune avant de la jeter à l’eau ».

Contactée par l’AFP, la préfecture du Finistère n’a pas souhaité faire de commentaire. Dans un communiqué publié samedi, elle avait fait état de 9 interpellations, et condamné l’action de « nombreux casseurs provenant de départements voisins ».

Epochtimes.fr avec AFP

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