Des radars d’un nouveau genre vont progressivement faire leur apparition afin, à terme, de verbaliser les propriétaires de deux-roues trop bruyants. Le niveau de décibels émis par un véhicule sera mesuré par ces nouveaux radars qui seront placés principalement en ville, mais également au bord des routes.
Une première expérimentation de cette nouvelle technologie a eu lieu en 2019, pour faire suite à la demande du député des Yvelines Jean-Noël Berrod à cause des plaintes des riverains dans la Vallée de Chevreuse. Aujourd’hui, on passe à un test à plus grande échelle, non seulement dans ce premier endroit, mais aussi dans sept autres villes (Paris, Nantes, Nice, Bron, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi, Toulouse), explique Actu.fr.
« Il y aura des tests sans verbalisations pendant plusieurs mois pour voir si les appareils répondent aux justifications techniques et s’ils sont capables d’identifier les fauteurs de troubles avec précision », indique Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif, un centre d’évaluation technique de l’environnement sonore. C’est cet organisme à but non lucratif qui a innové en mettant en place le dispositif Méduse, récompensé par un prix Décibel d’or en 2019.
C’est seulement fin 2022 que les PV seront émis aux propriétaires de véhicules sources d’émissions excessives de décibels. L’idée de ces radars n’est pas de sanctionner tous les motards, mais seulement « ceux qui sont en surrégime volontairement, les pots trafiqués, ceux qui enlèvent la chicane de leur pot d’échappement », assure la directrice de Bruitparif.
Pollution sonore et conséquences sur la santé
Le bruit est devenu une préoccupation majeure pour les Français citadins, qui y sont de plus en plus sensibles depuis les périodes de calme qu’ils ont vécues pendant les confinement successifs. La pollution sonore a d’ailleurs de multiples conséquences sur la santé, selon une étude révélée par Le Figaro, qui révèle que le coût économique et social des nuisances sonores serait de 156 milliards d’euros par an. La moitié de ce coût est dû au trafic routier.
« Le bruit n’est pas qu’une gêne, mais bien un enjeu de santé publique », assure Laurianne Rossi, députée des Hauts-de-Seine qui préside le Conseil national du bruit (CNB), organisme à l’origine de cette étude menée conjointement avec l’Agence de la transition écologique (Ademe). «On est aujourd’hui en capacité de quantifier la part due au bruit dans une maladie», ajoute Fanny Mietlicki.
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