Des raisons d’être optimiste en France, selon l’Insee

mars 21, 2016 13:04, Last Updated: mars 23, 2016 9:44
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Alors que la locomotive chinoise et les BRICS sont en panne, l’Insee dresse une vision plus optimiste de la situation économique française. Avec une croissance de 0,4% au 1er et au 2e trimestres et une hausse de 0,8% du pouvoir d’achat, la France pourrait atteindre ses objectifs de croissance de +1,5% en 2016. Indicateur maintes fois martelé par François Hollande pour conditionner sa candidature en 2017, ses résultats restent à la fois circonstanciels et le signe d’un changement social-libéral réussi dans le pays.

Retour de la croissance annoncé

Selon une étude de l’Insee parue la semaine dernière, la croissance française devrait atteindre 1,5% du PIB cette année, ceci sans compter sur l’effet bénéfique qu’aura l’euro 2016 sur la consommation. La croissance avait déjà atteint 1,1% en 2015, avec un pouvoir d’achat en augmentation de 1,7%.

Selon l’Insee, ces bons résultats sont la conséquence d’une baisse prononcée et continue du cours du pétrole qui a réduit l’inflation à zéro, de la bonne tenue des salaires et d’une reprise graduelle de l’emploi.

Les derniers indicateurs confirment qu’une reprise est bien enclenchée.

Vladimir Passeron, Insee

Ajoutez à cela des dispositifs de baisse du coût du travail mis en place par le gouvernement – Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), pacte de responsabilité – et les entreprises retrouvent des taux de marge proches de la situation d’avant-crise (32,4 % mi-2016 contre 33,5% sur l’année 2007), ce qui laisse augurer en conséquence une reprise durable de l’emploi, comme l’avait prédit le gouvernement.

À droite, on s’en réjouit et on relativise

Selon Benoist Apparu, interviewé le 18 mars sur I-Télé par Bruce Toussaint, « si cela marche en terme de croissance et en conséquence pour les Français, pour le pouvoir d’achat et les chômeurs, alors tant mieux. Évidemment, si cela va mieux pour la France, il faut s’en réjouir ». Pour le député Les Républicains (LR) de la Marne, la droite n’est pas là pour se réjouir des mauvaises nouvelles économiques ni vouloir que la croissance ne soit pas bonne pour battre la gauche en 2017.

Soutien d’Alain Juppé, Benoist Apparu a nuancé ses propos en se demandant si cela était la conséquence d’une politique économique de François Hollande ou plutôt celle d’une conjoncture économique favorable, avec des coûts de matières premières et des taux d’intérêt historiquement bas. Selon lui, « si l’on regarde sur le long terme et sur les quatre à cinq dernières années, si l’on compare la croissance européenne, la croissance française, le chômage français et le chômage européen, on peut voir que nos amis italiens, espagnols et portugais ont chuté beaucoup plus bas et beaucoup plus vite que nous [pendant la crise de 2008], mais remontent aujourd’hui [dans un contexte économique favorable] beaucoup plus vite que nous. On a de quoi s’interroger sur les raisons qui conduisent à cela ».

Pour Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture de l’Insee, « avec les chiffres de consommation et de production industrielle du début d’année, il y a matière à l’optimisme. Les derniers indicateurs confirment qu’une reprise est bien enclenchée ».

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