Un membre des Royal commando de l’armée britannique a laissé un rameur à 4362 mètres d’altitude. Le maire de Saint-Gervais-les-Bains dénonce cette impolitesse et le manque de respect.
Après un avion, un rameur : un Britannique est monté sur le toit de l’Europe avec son appareil de musculation, avant de l’abandonner à plus de 4 300 mètres d’altitude, a dénoncé un élu local, fustigeant les provocations successives d’« hurluberlus ».
Samedi, « un membre des Royal commando de l’armée britannique » est allé « faire du rameur au sommet du Mont-Blanc » et, « fatigué », a abandonné son équipement dans un abri de détresse, à 4 362 mètres d’altitude, a révélé photos à l’appui Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains.
Un week-end à classer dans les annales selon l’édile puisqu’au même moment un alpiniste allemand a monté « de force » et en pleine nuit son chien. L’animal est redescendu dimanche en vie mais les « pattes ensanglantées ».
L’élu haut-savoyard, bien connu pour ses coups de sang, a donc décidé de rendre public ces deux marques « d’irrespect » avec une lettre ouverte à Emmanuel Macron dans laquelle il demande de « faire écrire et voter sans délai la réglementation qui permette dès 2020 de sanctionner sévèrement tous les hurluberlus qui y contreviendraient et restaurer ainsi la paix au Mont-Blanc ».
Sans quoi ce joyau des Alpes, déjà menacé par le réchauffement climatique, est en passe de devenir un « parc d’attraction national où chacun pourra admirer des otaries jonglant avec des ballons ou y tirer de beaux feux d’artifice », ce qui entraînerait le « déclassement de ce site classé ».
Un projet de loi pour renforcer les sanctions
En juin, deux touristes suisses en avion s’étaient posés sans ciller à 4 450 mètres pour finir à pied vers le sommet, avant d’être interceptés par les gendarmes. Cet atterrissage n’étant passible que d’une amende de 38 euros, un sénateur PS a depuis déposé un projet de loi visant à renforcer les sanctions en cas d’atterrissage illégal en montagne.
De très nombreux alpinistes escaladent chaque année le plus haut sommet d’Europe occidentale avec 4 809 mètres, parfois dans de mauvaises conditions de sécurité ou de préservation de l’environnement.
Pour améliorer la situation et limiter la sur-fréquentation et les incivilités, les autorités locales ont pris en mai un arrêté obligeant toutes les personnes entreprenant l’ascension par la voie dite « normale » à être en possession d’une réservation en bonne et due forme dans l’un des trois refuges officiels du parcours.
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