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Rapatrié après sa fuite en Chine, un scientifique nucléaire nord-coréen se suicide

décembre 30, 2017 15:48, Last Updated: décembre 30, 2017 20:53
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Un scientifique nucléaire nord-coréen qui s’était échappé en Chine pendant une pause dite de « vacances » pour « remédier à l’anxiété suscitée par ses projets de recherche », s’est finalement suicidé dans une cellule de prison après avoir été capturé en Chine et renvoyé en Corée du Nord, a confié une source au sein du royaume communiste de l’ermite sur les ondes de Radio Free Asia.

« Il s’est suicidé quelques heures seulement après avoir été placé en cellule d’isolement au Département de la sécurité de l’État dans la ville de Sinuiju », a indiqué la source.

Le scientifique, chercheur dans le secteur nucléaire de l’Académie nationale des Sciences de Pyongyang était l’un des nombreux Nord-Coréens arrêtés à Shenyang, en Chine, début novembre. Le groupe avait été renvoyé en Corée du Nord le 17 novembre.

Cette photo non datée, publiée le 5 mai 2017 par l’Agence centrale de presse de Corée du Nord (KCNA), présente le chef nord-coréen Kim Jong-un (C) inspectant le détachement de défense sur l’îlot Jangjae et le détachement de défense Hero sur l’îlot Mu, située dans la partie des eaux la plus méridionale de la côte sud-ouest. (AFP PHOTO/KCNA VIA KNS/STR)

« Il est décédé avant même qu’on puisse l’interroger sur les raisons de son évasion, sur l’identité de ceux qui l’auraient aidé et sur son itinéraire », a précisé la source.

L’homme a ingéré du poison dans sa cellule de prison en attendant son interrogatoire.

« Il doit avoir été fouillé à plusieurs reprises alors qu’il était emmené de Chine à Sinuiju, alors là, réside le mystère à savoir comment il aurait pu dissimuler le poison qu’il a ingéré », a précisé la source.

Alors qu’il était entre les mains des autorités chinoises, le scientifique nucléaire n’a jamais révélé son identité, ce qui aurait pu être une erreur fatale, selon la source.



Cette photo prise et rendue publique, le 4 juillet 2017, par l’Agence centrale de presse officielle de Corée du Nord (KCNA) présente le leader nord-coréen Kim Jong-un en train d’inspecter le tir d’essai du missile balistique intercontinental Hwasong-14 à un endroit non divulgué. (STR/AFP/Getty Images)

« Si le gouvernement chinois avait été mis au courant de sa vraie identité, ils auraient voulu l’interroger et ne l’auraient jamais rapatrié », a indiqué la source.

Cette photo non datée, publiée, le 2 septembre 2017, par l’Agence centrale de presse officielle de Corée du Nord (KCNA), présente le leader nord-coréen Kim Jong-un (première rangée C) assistant à une séance de photos avec les participants de la quatrième conférence des secrétaires actifs des organisations primaires de l’Union de la jeunesse socialiste de l’Armée populaire coréenne (APC) à Pyongyang (AFP PHOTO / KCNA).

Selon la source, l’homme était âgé d’une cinquantaine d’années et avait pris congé de son travail « car il présentait des signes d’anxiété au sujet de ses projets de recherche ». Le scientifique a rendu visite à des proches près de la frontière, mais n’avait aucun document de voyage en règle. Lorsque le scientifique a découvert que les autorités le cherchaient, il s’est enfui.

Le transfuge a été identifié début décembre comme Hyun Cheol Huh, selon la source à la radio américaine RFA.

 « Nous ignorons s’il s’agit de son vrai nom », a-t-il expliqué. «  En général, la Sécurité de l’État utilise des numéros ou des faux noms quand il se réfère à des personnes importantes [sous leur garde] », a-t-il ajouté.

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