Le mouvement de grève générale lancé par l’opposition et la société civile à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo, pour exiger des élections a été largement observé mercredi.
La radio française RFI était de nouveau captée à la mi-journée après près de 9 heures de coupure pour des raisons « logistiques », selon un responsable congolais.
Les banques, stations services et autres commerces étaient fermés à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu.
Les rares élèves qui s’étaient rendus à l’école ont été renvoyés, tandis que des agents de la police anti-émeutes étaient positionnés dans différents points de la ville.
Le but de cette journée « ville morte » est « d’exiger la tenue immédiate des élections conformément à l’accord de la Saint-Sylvestre », ont indiqué dans un communiqué les organisateurs.
Cet accord conclu le 31 décembre 2016 entre la majorité et l’opposition prévoyait la tenue des élections (présidentielle, législatives et provinciales) avant la fin 2017.
La Commission électorale chargée de les organiser table désormais sur 2019, les États-Unis exigent la tenue des scrutins en 2018. Aucun calendrier électoral n’a encore été rendu public.
La tension politique est vive en RDC en raison du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré depuis le fin 2016. Cinq personnes ont été tuées lundi à Goma, ville voisine de Bukavu sur l’autre rive du lac lors d’une manifestation anti-Kabila.
La Constitution interdit à M. Kabila de se représenter pour un nouveau mandat, mais la justice l’a autorisé à rester à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.
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