La société aurifère canadienne Banro a annoncé la suspension d’activités dans quatre de ses filiales dans l’est de la République démocratique du Congo, pour des raisons sécuritaires, a-t-on appris samedi.
Le groupe Banro « a décidé de suspendre les opérations [dans quatre de ses] entités ainsi que le contrat de travail de tous leurs employés en raison d’un cas de force majeure », a écrit son président et directeur général Brett Richards dans une lettre adressée à l’inspecteur général du ministère du travail.
Ces entités sont Namoya Mining SA, Lugushwa Mining SA, Kamituga Mining SA et Banro Mining Congo SA.
M. Richards note que « de nombreuses difficultés ont entravé les opérations minières desdites entités ».
Il s’agit des « sérieuses et incessantes préoccupations sécuritaires à Namoya/Salamabila et notamment le harcèlement et les raids sur les lignes d’approvisionnements de Banro, les attaques contre le site minier lui-même et les menaces contre les employés », explique M. Richards dans cette lettre datée du 24 septembre 2019, consultée par l’AFP samedi.
Le 26 juillet, quatre employés de Banro (un Sud-africain, un Zimbabwéen et deux Congolais) avaient été enlevés à Salamabila, dans la province de Maniema, par des miliciens. Les otages ont été libérés après que M. Brett Richards eut été « contraint de signer un protocole » d’accord avec Sheikh Assani Hazaifa Mitende, un chef rebelle et les Maï-maï (milices d’autodéfense), ajoute-t-il dans sa lettre.
Banro accuse Sheikh Assani et les Maï-Maï d’avoir « pris le contrôle de la mine et émis des menaces de mort formelles à l’encontre de tout employé de Namoya Mining SA/Banro qui se présenterait au travail ».
Des attaques et prises d’otages sont régulièrement rapportées dans cette région. Un Français travaillant pour Banro avait été enlevé et libéré en 2017. En mai de la même année, la compagnie avait suspendu ses activités dans la mine de Namoya au Maniema.
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