Professeur de danse et directrice d’une association artistique, Amandine Aguilar s’est mise en scène dans les allées d’un supermarché des Bouches-du-Rhône afin de protester contre « des décisions parfois ubuesques » dans le cadre du second confinement mis en place par le gouvernement.
Le jeudi 5 novembre, Amandine Aguilar a dansé pendant près de trente minutes dans un supermarché de Marignane, filmée par son mari.
Professeur de danse à Sausset-les-Pins et directrice d’une association artistique, elle souhaitait exprimer sa colère et dénoncer à sa façon « l’absurdité de la gestion » du second confinement.
« J’ai subi deux fermetures administratives… Je ne vois pas le bout du tunnel… Je suis une artiste en dépression », explique Mme Aguilar sur sa page Facebook.
« Dur de garder la foi, la passion et l’énergie… Tout s’éteint intérieurement… La passion, la patience, laissent place à la colère et au dépit… Pas bon du tout… Pour nous artistes, âmes sensibles. On nous enlève le plaisir de vivre. On nous enlève le bonheur d’être heureux », ajoute-t-elle.
Dans la vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la danseuse vêtue d’un tutu noir virevolte dans les rayons du supermarché, s’attardant notamment au niveau des rayons des produits jugés « non essentiels » dont la vente a été interdite.
Si elle affirme ne pas remettre en cause le second confinement décrété par le gouvernement pour lutter contre le virus du Parti communiste chinois (PCC)*, connu sous le nom de nouveau coronavirus, Amandine Aguilar a expliqué aux journalistes de France 3 qu’elle avait à cœur de « dénoncer l’absurdité de ce qui se passe […] et les décisions parfois ubuesques ».
« Danser et apprendre à danser aux enfants, c’est ma vie »
Alors que les activités culturelles sont à l’arrêt et que les activités extra-scolaires ont également été suspendues, le professeur de danse ne peut plus exercer son métier.
Pour être en mesure de continuer à enseigner, Amandine Aguilar a décidé de donner ses cours par visioconférence. Un pis-aller destiné à maintenir le lien avec ses élèves.
« Comment voulez-vous que je puisse corriger les postures de mes élèves ? Elles dansent devant un écran, coincées entre leur lit et l’armoire de leur chambre », a-t-elle regretté auprès des journalistes de France Télévisions.
« Pour moi, danser et apprendre à danser aux enfants, c’est ma vie. M’interdire de le faire, c’est m’enlever une partie de moi-même. Et notre métier apporte du bonheur et rend la vie plus belle, ce n’est pas essentiel de donner du bonheur aux gens ? » conclut Mme Aguilar.
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie de la Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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