J’ai entendu récemment une histoire d’amour qui m’a fait pleurer. Ce n’était pas une tragédie shakespearienne de deux amants. Ce n’était pas romantique du tout. Ce n’était pas l’histoire du sacrifice d’une mère pour ses enfants, bien au contraire.
C’était une simple histoire illustrant la valeur du côté masculin de l’amour – une chose dont on fait rarement l’éloge, souvent dévalorisée, et qui fait gravement défaut à la culture occidentale actuelle.
Un chef militaire très respecté, ancien combattant de l’une des unités militaires les plus exigeantes, m’a raconté cette histoire.
Voici déjà de nombreuses années, alors que le fils de mon ami avait environ 16 ans, il fumait de la marijuana tous les jours. Peu importe ce que ses parents disaient, à quel point ils le suppliaient d’arrêter ou essayaient de le raisonner, il ne voulait tout simplement pas écouter. La dépendance du fils a fini par devenir un gros problème familial.
La mère du garçon lui a offert un amour inconditionnel. Elle était présente pour lui, peu importe comment il se comportait. Lorsque le père de l’enfant a menacé de l’expulser de la maison, la mère désespérée a plaidé sa cause en larmes. Son amour pour son fils était écrasant, inconditionnel et totalement inefficace.
Finalement, le père, un homme qui avait mené certaines des troupes les plus dures du monde au combat, a pris l’une des décisions les plus courageuses de sa vie. Il a mis son fils à l’arrière de la voiture familiale et l’a conduit au centre commercial local. Il a alors dit à son fils : « C’est ta nouvelle maison… Tu restes ici jusqu’à ce que tu apprennes à aimer notre famille plus que tu n’aimes la marijuana. »
Le père est reparti en voiture, seul, retenant ses larmes et priant jusqu’à la maison.
Cinq longs jours plus tard, en larmes et effrayé, le garçon se présenta devant le domicile familial et promit : « Je ne fumerai plus jamais ce truc. Je peux rentrer à la maison ? » Le garçon a été joyeusement accueilli – et il a tenu parole.
Le grand mensonge de la société occidentale moderne est que la masculinité est dangereuse, destructrice, voire toxique. La masculinité est considérée comme dure et impitoyable. Elle serait agressive et intolérante. Il faudrait la supprimer. Nous avons besoin de plus d’amour, et on pense que c’est essentiellement une vertu féminine. L’amour féminin (le seul véritable amour, dit-on) est bon et indulgent, chaleureux, tolérant et inconditionnel.
Tout comme le principe du yin et du yang, il existe deux côtés à l’amour, le masculin et le féminin. C’est une vérité connue de pratiquement toutes les civilisations de l’histoire, mais qui semblerait oubliée par la nôtre. Dans un bon équilibre, ils produisent des résultats bien supérieurs à la somme des parties. Ces deux côtés de l’amour sont essentiels à la stabilité de toute famille, église ou société.
La nécessité du côté masculin de l’amour se fait sentir
Nulle famille ne peut véritablement prospérer sans amour féminin. Comme il doit être triste pour certains de grandir sans l’amour inconditionnel d’une mère ou sans le souvenir de s’être fait soigner un genou éraflé, de manger un repas chaud avec sa maman par une froide journée de pluie, ou de se blottir sur ses genoux pendant qu’elle nous lit une histoire. Ne se souvient-on pas de la fierté reflétée sur son visage lorsque l’on a obtenu son diplôme d’études secondaires ou d’avoir vu ses larmes couler sur son visage lorsque nous avons quitté le domicile familial.
Mais qu’en est-il de l’amour du père ? Toute famille peut-elle atteindre son véritable potentiel sans l’amour masculin ? Il s’agit d’un amour qui exige le respect, qui fixe les règles et conditions dans le domicile familial. C’est le père qui nous fait la leçon si on manque de respect envers notre mère. C’est le père qui nous fait ranger notre chambre, ou qui nous passe un savon à cause d’un mauvais bulletin scolaire.
C’est aussi le père qui apprendra à son fils à se défendre et qui s’attendra à ce qu’il s’efforce d’atteindre ses objectifs. Il exigera qu’il fasse preuve de courtoisie envers ses aînés et qu’il soit prêt à protéger ses frères et sœurs plus jeunes et ceux qui sont plus faibles que lui.
C’est le père qui sera solide comme un diamant pour sa fille. Il la protégera de toute menace et de tout danger, et surtout des mauvais garçons. Il l’encouragera à donner le meilleur d’elle-même dans tous les aspects de sa vie. Il lui apprendra à se respecter et à chercher un mari au moins aussi bon que son père.
Combien de millions de jeunes hommes occidentaux (heureusement, la plupart des autres cultures ne suivent pas nécessairement notre exemple) croupissent en prison, s’épuisent dans des boulots dans avenir, fument de la marijuana toute la journée vivant de l’aide sociale ou habitant chez leur mère à l’âge de 35 ans, car ils n’ont jamais eu un père pour les guider ou leur faire la leçon lorsque c’était nécessaire ?
Combien de millions de jeunes femmes passent d’une relation sans espoir à une autre parce qu’elles manquent tellement de respect envers elles-mêmes qu’elles s’accrocheraient à n’importe quel homme qui voudrait d’elles ? Combien d’entre elles ont du mal à développer des relations durables et saines, car elles n’ont aucun moyen de reconnaître un homme bon, même si elles en rencontraient un ? Et parmi leur enfants, combien de millions d’entre eux risquent de répéter le même scénario ?
Le côté masculin de l’amour n’est pas seulement souhaitable, il est essentiel à notre survie. Le manque des qualités masculines de leadership, d’esprit de décision, de discipline et de courage détruit la famille, les églises et la culture occidentale.
Le christianisme masculin
Le christianisme, fondement de la culture occidentale, était autrefois une religion ancrée dans les qualités masculines de l’amour. Jésus est venu avec une épée, pas un poème. Il a renversé les tables des changeurs du Temple. Il n’a pas tenté de négocier une solution pacifique. Il a dit : « Poursuis ton chemin et ne pèche plus », non pas « ne t’inquiète pas, fais ce que tu veux, je vais arranger ça avec mon père ».
Le christianisme occidental moderne se noie dans les attributs féminins de l’amour. Rarement vous entendrez un prêtre ou un pasteur américain ou européen adopter un ton dur avec ses fidèles. Parler de renoncer aux péchés ou dénoncer le mal est peu courant dans la plupart des églises occidentales.
Il est peu probable dans l’église occidentale de voir un prêtre ou un pasteur chevronné prêchant un sermon qui donne froid dans le dos et purifie l’âme. Vous ne chanterez probablement pas de louanges comme « Onward Christian Soldiers » (Debout, soldats du Christ).
Vous êtes plus susceptible de rencontrer un pasteur barbu, buvant du café au lait, portant un jean serré qui joue de la musique rock dite « chrétienne » ; il (ou elle) vous disant que Jésus vous aime quoi que vous fassiez, et tant que vous contribuez à la collecte de dons, vous êtes bien coté auprès de Dieu – qui que vous soyez.
Nos églises, nos familles et notre culture s’effondrent en partie à cause de l’abandon des attributs masculins de l’amour par le christianisme occidental.
Le fait que beaucoup de gens seront furieux de ce que je viens d’écrire ne fait que confirmer mon point de vue. En Occident, nous avons tellement perdu nos repères que le simple fait de parler des vertus évidentes de la masculinité et de son rôle au sein de la famille, de l’église et de la société pourrait suffire à nous faire licencier, mettre à l’écart, lyncher ou désapprouver (un-friended) sur Facebook. Ces gens devraient pourtant se rappeler des leçons tirées du passé.
Pour retrouver notre culture, nous devons restaurer notre respect envers la masculinité et les vertus masculines. Nous devons reconnaître que le côté masculin de l’amour est ce qui pousse les jeunes hommes à défier les tyrans, à mener des guerres justes, à explorer l’espace, à créer des entreprises, à fonder des églises et à bâtir des familles unies.
La vie sans amour féminin est stérile, dure et froide. La Chine communiste en est un exemple, les dizaines de millions d’avortements de bébés filles provoqués par la « politique de l’enfant unique » illustrent le manque de considération accordé à la féminité. La vie sans amour masculin est, pour emprunter les paroles du philosophe Thomas Hobbes, « pauvre, méchante, brutale et courte ». Allez dans n’importe quel bidonville où des familles sans père sont la norme pour en avoir la preuve.
Toute famille, église ou société pouvant correctement apprécier et équilibrer les deux côtés de l’amour, féminin et masculin, est destinée à grandir et à prospérer. Nous avons besoin des deux aspects de l’amour pour former un tout, car l’un complète l’autre.
Trevor Loudon est un auteur, cinéaste et conférencier néo-zélandais. Depuis plus de 30 ans, il a mené des recherches sur la gauche radicale, les mouvements marxistes et terroristes et leur influence secrète sur la vie politique.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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