Le nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a annoncé dimanche qu’il y aurait « des choix forts à assumer » pour le redressement des finances publiques, qu’il proposerait « dans les prochains jours au Parlement ».
« On ne redresse pas structurellement les finances publiques d’un pays sans d’abord relancer son activité, sans d’abord retrouver son attractivité et sa compétitivité. Oui, il y aura des choix forts à assumer », a déclaré le ministre lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Thomas Cazenave à Bercy.
« Aujourd’hui il s’agit de faire face à un nouveau défi collectif, reprendre le chemin de la souveraineté et de l’indépendance en maîtrisant nos finances publiques », a poursuivi M. Saint-Martin, 39 ans, qui est directement rattaché au Premier ministre Michel Barnier.
Trois priorités
« Je proposerai dans les prochains jours au Parlement des choix forts avec trois priorités : financer les priorités du gouvernement, consolider ce qui marche dans notre pays et réduire les dépenses publiques, tout en veillant à améliorer leur efficience », a poursuivi le ministre.
Dans le projet de budget pour 2025 qu’il prévoit de présenter début octobre, possiblement le 9, le gouvernement devra détailler la manière dont il compte redresser les finances publiques de la France, qui se trouvent dans une situation budgétaire « très grave », selon le Premier ministre Michel Barnier.
Dans une note datée de juillet, le Trésor a prévenu d’un risque de dérapage du déficit à 5,6% du PIB en 2024 à politique inchangée, contre l’objectif de 5,1% fixé par le gouvernement sortant, alors que la France est déjà épinglée par Bruxelles pour déficit excessif. Les Échos ont affirmé vendredi que les dernières prévisions du ministère de l’Économie tablaient même désormais sur un déficit « autour de 6% ».
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, avait estimé mercredi que l’objectif d’un déficit à 5,1% du PIB ne serait « pas atteint » cette année.
En 2023, le déficit public était déjà sorti des clous, à 5,5% du PIB contre 4,9% anticipés.
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