La réforme contestée des retraites sera engagée « dès que les conditions sanitaires seront réunies », a déclaré lors de son allocution télévisée le 12 juillet Emmanuel Macron, demandant au gouvernement de « travailler avec les partenaires sociaux sur ce sujet à la rentrée ».
« Pour protéger les retraites actuelles et celles de nos enfants sans augmenter les impôts, il est juste et efficace de changer notre système de retraites », a dit le chef de l’État , précisant toutefois qu’il ne « lancer(ait) pas cette réforme tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée ».
« Notre système est injuste avec 42 régimes différents, il entretient des inégalités majeures et il faudra aller vers plus de simplicité pour plus de justice et donc les régimes spéciaux devront être supprimés pour les nouveaux employé dans ces secteurs », a-t-il développé.
[THREAD] La réforme des #retraites que va annoncer Emmanuel Macron lundi soir est une contrepartie du catastrophique plan de relance de l’UE ?? !
En effet, l’accord du plan prévoit explicitement des contreparties en échange des versements.
(1)#Macron20h pic.twitter.com/j21b2ZLYdk
— Charles-Henri Gallois ?? (@CH_Gallois) July 10, 2021
Réforme progressive
Pour Emmanuel Macron, « parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard ». Toutefois, il faudra « prendre en compte la difficulté des métiers. Mais progressivement, sur plusieurs années, et par un système qui fait la différence selon le travail réellement exercé. Et donc l’âge de départ doit être plus tardif », a-t-il poursuivi.
« Une vie de travail doit offrir une pension digne et donc toute retraite pour une carrière complète devra être supérieure à 1.000 euros par mois », a ajouté le président. Sujet explosif, cette réforme avait été suspendue en mars 2020 à cause de la crise sanitaire.
Le Président de la République avait lui-même relancé le débat lors d’un déplacement début juin, en affirmant que son projet de « système universel » ne pourrait sans doute pas « être repris en l’état », mais que « rien n’est exclu », avant de pointer quelques jours plus tard « un déficit de plusieurs milliards d’euros ».
Syndicats et patronat ont depuis fait savoir à l’unanimité qu’ils ne souhaitaient pas d’une réforme des retraites avant la présidentielle de 2022. Le Medef, bien que favorable à un relèvement de l’âge de départ à 64 ans, avait mis en garde sur le risque que cette mesure entrave la relance à cause d’éventuels mouvements sociaux.
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