La question de l’ingérence étrangère dans les élections a été examinée par un comité de la Chambre des Communes le 13 décembre, le ministre des Affaires intergouvernementales Dominic LeBlanc, a abordé le rôle de la Chine dans la société canadienne.
« Le gouvernement chinois tente régulièrement de s’ingérer dans divers aspects de la société canadienne, les élections ne seraient pas exclues de certains de leurs efforts d’ingérence », a déclaré Dominic LeBlanc au Comité permanent de la procédure et affaires de la Chambre.
Il a ajouté que les experts de l’appareil de sécurité, qui suivent ces menaces, « ont confirmé qu’aucune de ces tentatives d’ingérence n’a constitué de quelque manière que ce soit quelque chose qui aurait eu un effet négatif sur les résultats et l’issue des élections ».
Dominic LeBlanc répondait à une question du député conservateur Michael Cooper touchant à l’ingérence de Pékin dans les élections de 2019 et 2021.
Michael Cooper a également demandé à Dominic LeBlanc s’il avait été informé de cette ingérence et a répondu que lui et d’autres ministres l’avaient été, dans le cadre de leurs responsabilités.
« J’ai participé à certaines de ces discussions. Ce n’est pas fréquent, mais c’est certainement quelque chose dont je suis informé par les responsables de la sécurité et du renseignement du gouvernement », a déclaré Dominic LeBlanc, qui au nom de la sécurité nationale n’a pas voulu donner plus de détails.
Michael Cooper a ensuite cité le document Daily Foreign Intelligence Brief du Bureau du Conseil privé (BCP) daté de février 2020 et soumis au comité, qui mentionne l’existence d’un « réseau actif d’ingérence étrangère » lié au Parti communiste chinois (PCC) autour des élections de 2019.
Dominic LeBlanc a déclaré qu’il n’était pas familier avec ce rapport spécifique, mais a dit qu’il prenait pour argent comptant ce que Michael Cooper avait cité.
Michael Cooper a également mentionné certains documents du SCRS pointant le ciblage chinois de responsables politiques et d’associations de circonscription. Il a prié Dominic LeBlanc de les identifier.
« Ce n’est pas parce que Michael Cooper souhaite créer l’événement de manière irresponsable pour la démocratie canadienne qu’il va obtenir une réponse n’existant pas », a déclaré Dominic LeBlanc.
La question de Michael Cooper était liée aux récentes accusations publiées par Global News portées à l’encontre du gouvernement Trudeau qui aurait a été informé du financement par le PCC de 11 candidats lors des élections de 2019.
Dominic LeBlanc, ainsi que la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly qui témoignait également ont déclaré qu’ils n’avaient pas vu la liste des candidats.
Mélanie Joly a affirmé au comité n’avoir aucune information sur une ingérence étrangère dans les récentes élections.
« Je pense que vous avez entendu le premier ministre à ce sujet, à savoir qu’il n’a aucune information à cet égard non plus », a‑t‑elle déclaré.
Mélanie Joly a ajouté que le conseiller en matière de sécurité nationale et de renseignement, Jody Thomas, avait « spécifiquement déclaré devant tous que ‘nous n’avons pas vu d’argent aller à onze candidats, point final’. Ce sera donc aussi ma réponse ».
Jody Thomas avait fait ce commentaire devant le Comité de la défense nationale de la Chambre des communes, le 8 décembre.
« Les histoires à sensation que vous avez lues au sujet de l’ingérence ne sont que cela : des histoires à sensation », a‑t‑elle ajouté.
« Je n’ai pas cette prétendue liste de 11 candidats », a également déclaré Dominic LeBlanc.
Mais Dominic LeBlanc n’a pas contesté avoir été informé sur la question par des responsables de la sécurité, cependant jamais aucun nom n’a été fourni, probablement pour ne pas compromettre les enquêtes ou les sources de renseignements.
« J’ai vu que dans les médias, dans mes discussions avec les responsables de la sécurité, les gens n’ont pas produit la liste de ces noms », a‑t‑il conclu.
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