La région Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez (LR), a indiqué dans une note interne que l’écriture inclusive était officiellement bannie dans de tous les actes, courriers, rapports et délibérations produits par la collectivité. Une décision prise après que des « dérives » aient été constatées dans certains documents administratifs de la région.
L’écriture inclusive n’a pas sa place en Région Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi que le précise une note interne du 4 octobre sur le « bon usage du français », à laquelle Le Progrès a eu accès, cette graphie ne pourra pas être utilisée par la collectivité dans tous les actes, courriers, rapports et délibérations qu’elle produit. Cette note demande également « d’éviter tout anglicisme et de limiter l’emploi des sigles », précise Le Progrès.
« C’est laid, cela défigure la langue française et déstructure les mots »
C’en est donc terminé avec les mots tels que « directeur(ice)s » ou « ingénieurs/euses territoriaux/ales » dans les documents officiels produits par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Dans cette note interne, la collectivité stipule en effet qu’« il importe d’écrire en français, intelligible par tous, et donc de bannir définitivement l’écriture dite inclusive dont l’anarchie typographique méconnaît les règles de l’orthographe et de la syntaxe française », indiquant de surcroît que cela « créée une barrière supplémentaire à un grand nombre de personnes en situation de handicap ».
Pour Laurent Wauquiez, nul besoin « d’avoir sans cesse recours à des espèces de balafres, de démembrement de ce qu’est la tradition intellectuelle française ». « Je suis contre l’écriture inclusive, c’est laid, cela défigure la langue française et déstructure les mots. Tant que je suis président de cette région, je ne laisserai pas cette écriture porter une vision dans laquelle s’emmêle dictature intellectuelle et wokisme », explique encore le président de la Région dans les colonnes du Figaro.
Une « volonté politique », derrière l’écriture inclusive ?
Laurent Wauquiez souligne par ailleurs que « la langue française est souple, elle offre toute sa place à la féminisation des mots », ajoutant que derrière cette graphie se cache clairement, selon lui, une « volonté politique ».
En effet, de nombreux partis politiques de gauche ont déjà adopté l’écriture inclusive, argumentant que cela permet de lutter contre les stéréotypes. C’est notamment le cas du Parti socialiste, des Insoumis, des Écologistes ou encore de « Génération.s ». Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’Europe Écologie-Les Verts, estime quant à elle que « la langue est l’écho de la société dans laquelle nous vivons, elle est une matière vivante, en perpétuelle évolution ». Elle a également avancé auprès du Figaro : « Nous ne voulons plus que, lorsqu’une femme lit un texte, elle ne puisse pas s’identifier. »
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