Trois semaines après avoir saccagé une première fois le rayon des boissons alcoolisées d’un magasin Spar, causant d’important dégâts, une femme de 36 ans a récidivé.
Les faits ont eu lieu dans la matinée du jeudi 9 octobre dans le supermarché Spar de l’avenue Bonaparte à Reims (Marne).
Aux alentours de 9 h, une femme d’une trentaine d’années a saccagé le rayon des boissons alcoolisées du magasin, détruisant des centaines de bouteilles et provoquant l’évacuation des clients ainsi que la fermeture de l’enseigne.
« J’étais devant la porte quand j’ai entendu des bruits de verre cassé », a raconté Salah Byar, un témoin, aux journalistes de L’Union.
« Je me suis retourné et j’ai vu cette femme qui jetait des bouteilles partout. J’ai voulu entrer pour la calmer, mais un employé m’a demandé de sortir car je risquais de me prendre des bouteilles », poursuit M. Byar.
Accompagné par un autre jeune du quartier prénommé Mohamed et une troisième personne, Salah Byar pénètre ensuite à l’intérieur de l’enseigne de grande distribution en passant par la réserve.
Le petit groupe entame le dialogue avec la trentenaire qui cesse de leur jeter des bouteilles et leur demande de l’aide en sanglotant.
« Elle parlait de sa pièce d’identité espagnole sur laquelle elle est voilée et de son titre de séjour où elle ne l’est pas, car elle avait été obligée de retirer son voile pour la photo. Elle disait que c’est à cause de ça qu’elle avait des problèmes », raconte Salah Byar dans les colonnes du quotidien régional.
« Elle nous a également dit avoir cassé les bouteilles car sa religion interdit de boire de l’alcool. C’est n’importe quoi de dire ça. Nous ne sommes pas dans un pays musulman, mais je n’ai pas osé lui faire la remarque car j’avais peur que ça la remette en colère alors que nous avions réussi à la calmer », indique Mohamed.
Un précédent au mois de septembre
La trentenaire sera finalement prise en charge par les pompiers avant d’être appréhendée par la police.
Selon L’Union, la mise en cause avait déjà vandalisé le rayon des boissons alcoolisées du supermarché Spar de l’avenue Bonaparte le 16 septembre dernier avant d’être placée en garde à vue puis internée.
Alors que le montant du préjudice subi le mois dernier n’a pas encore été évalué avec précision, le gérant du magasin a fait part de sa colère et de son désarroi à nos confrères de L’Union.
« Elle ressort et elle recommence. J’en ai marre ! Déjà que c’est difficile de gérer un magasin ici. La dernière fois, ni la mairie ni le Foyer rémois ne m’ont contacté pour exprimer leur soutien. Je me sens un peu seul. »
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