Cette femme, revenue du Maghreb où elle s’était faite griffée par un chat sauvage, est décédée de la rage au CHU de Reims (Marne).
L’Institut pasteur a annoncé le décès lundi 9 octobre au CHU de Reims, d’une femme infectée par le virus de la rage. Revenue d’un voyage au Maghreb il y a quelques semaines, cette femme s’est présentée aux urgences du CHU samedi 7 octobre.
« Dès son hospitalisation, l’équipe médicale a identifié que la patiente présentait les signes cliniques compatibles avec une suspicion de diagnostic de rage. Malgré une prise en charge rapide en réanimation, la patiente est décédée », a indiqué le communiqué transmis par le CHU de Reims.
Le CHU a aussi rajouté que l’Institut Pasteur, Centre National de Référence de la Rage (CNRR), seul habilité à établir le diagnostic, a confirmé le diagnostic de rage le mercredi 11 octobre 2023.
L’homme qui l’accompagnait pendant ce voyage, « a été préventivement pris en charge : vaccination prophylactique post-exposition et surveillance. Il n’est à ce jour plus hospitalisé », précise le CHU.
60.000 décès dans le monde
Cette maladie demeure rarissime en France, le dernier cas recensé datant de 2019, après qu’un homme se soit fait mordre ou griffer par une chauve-souris à Limoges (Haute-Vienne). Hospitalisé en juillet 2019, le sexagénaire est décédé d’une encéphalite en août 2019, mais ce n’est qu’en 2021 que l’institut Pasteur avait révélé cette infection après analyse d’échantillons post-mortem.
En France, la rage est officiellement éradiquée depuis 2001. « Le dernier cas concernant les animaux non volants remonte à 1998. Il s’agissait d’un renard. Dans notre pays, seules les chauves-souris en sont encore vecteur. Au niveau mondial, sur 60 000 décès annuels liés à cette maladie, elles ne représentent que 1 % des cas », expliquait Laurent Dacheux, responsable adjoint du centre national de référence de la rage à l’Institut Pasteur sur Le Parisien en 2021.
Le scientifique rappelait que la population n’étant pas vaccinée contre la rage, la vigilance reste de rigueur, d’autant plus qu’il n’y a pas de symptômes dans les premiers jours. « Il faut donc éviter de toucher une chauve-souris si elle est à terre par exemple. Si on est mordu, il faut se rendre immédiatement dans un centre de vaccination. On peut alors éliminer le virus avant qu’il n’atteigne le système nerveux central », précisait-il sur Le Parisien.
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