« Christian ne sera plus jamais comme avant… », a posté son épouse sur le compte Facebook du photographe.
Le photo-journaliste du quotidien régional L’Union, agressé et grièvement blessé le 27 février dans un quartier prioritaire de Reims, est sorti de réanimation, souffrant de lésions neurologiques, a annoncé le 29 mars son épouse dans un post Facebook.
« Après ces quatre semaines de combat pour rester en vie », « vendredi soir, la sortie de réanimation… Une première grande victoire ! », mentionne le message, signé de « Jo » et posté sur le compte de son époux, Christian Lantenois, 65 ans.
« Christian ne sera plus jamais comme avant… »
« Maintenant commence, pour lui, un combat tout aussi difficile pour essayer de récupérer un minimum de semblant de vie normale… Pour l’instant, les lésions neurologiques n’ont certes… pas évolué mais malheureusement, n’ont pas non plus diminué, ce qui est plus grave…! », ajoute-t-elle. « Christian est dans un grand néant, ne comprend pas, est insensible à ce qui se passe autour de lui (….) Il se souvient de son nom, de moi sa femme, mais a oublié tout le reste… ses enfants, petits enfants compris… », détaille-t-elle notamment.
« Actuellement, il faut continuer d’enrayer d’autres complications, pour ensuite passer à une rééducation longue et douloureuse », et rajoute dans un post publié lundi : « J’en ai même oublié dans mon long descriptif de son état, une paralysie faciale droite due à la fracture du rocher de l’oreille ! ».
« Il faut donc s’armer de patience, laisser du temps au temps, prendre au jour le jour ce que l’on nous donne, pour l’aider au mieux dans ce douloureux combat qu’il n’aurait jamais dû avoir à mener (…) Mais, Christian ne sera plus jamais comme avant… » , conclut-elle.
Déferlement de violence
Venu couvrir les apparents préparatifs d’une rixe dans le quartier Croix-Rouge, le photographe avait été pris à partie par un groupe de 13 personnes, alors qu’il se trouvait près de sa voiture floquée du logo du journal.
Deux hommes de 21 ans ont été mis en examen début mars après cette agression, le premier, placé en détention provisoire, pour « tentative de meurtre aggravée », le second pour « participation à un groupement en vue de préparer des actes de violences ou des dégradations ». Le premier est soupçonné d’avoir porté les coups au journaliste, notamment lorsqu’il était au sol, alors que ce dernier « exerçait son métier, et pour ce motif », avait expliqué le procureur de Reims, Matthieu Bourette.
Une cagnotte Leetchi lancée
Toujours sur le compte Facebook de la victime, son fils a par ailleurs annoncé le lancement d’une cagnotte Leetchi ici. « Pour soulager notre famille qui va devoir mener un combat juridique que chacun sait long, douloureux et coûteux », a-t-il écrit.
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