Le 28 mai 2020, Angèle, un gypaète barbu, a été réintroduit dans la Drôme. Cependant, un an après, ce mercredi 26 mai, il a été retrouvé mort au pied d’une éolienne aux Pays-Bas, visiblement frappé par une des pales.
C’est une triste nouvelle : quasiment un an après sa réintroduction dans la nature, Angèle, un gypaète barbu, est mort ce mercredi, frappé par une pale d’éolienne. « C’est un oiseau dont on s’est occupé, on l’a nourri la nuit et on l’a vu se développer dans son nid artificiel », a réagi Julien Traversier, de l’association Vautours en Baronnies.
Angèle était un mâle, et son nom était tiré de la montagne d’Angèle qui surplombe une grande partie des Baronnies – un cadre idéal dans lequel il a évolué pendant près d’un an. « Angèle n’était pas un grand explorateur. Par rapport à ses congénères gypaètes, il a peu bougé après son envol. Il est resté entre le Vercors, le Diois et les Baronnies jusqu’à début mai », a indiqué Julien.
Suivi grâce à une balise GPS, le 14 mai, Angèle s’est s’arrêté quelques jours dans le Massif central, a survolé Paris le 22 mai puis a atteint la frontière belge et finalement les Pays-Bas le 25 mai. À son arrivée dans le pays, Julien a prévenu le président de la Vulture Conservation Foundation (VCF), une ONG spécialisée dans la conservation des oiseaux, a rapporté France Bleu.
« Il a tout de suite mis en place un réseau d’observateurs et de surveillance de cet oiseau pour qu’il ne soit pas dérangé », a précisé Julien. Cependant, Angèle approchait d’un parc éolien, et ce mercredi 26 mai, son signal s’est figé. Pour Julien tout est très clair, Angèle a été frappé par une pale, qui l’a tué sur le coup. « On en est presque sûr puisqu’il a été retrouvé au pied de l’éolienne et la hauteur de la balise GPS correspond à celle des pales de l’éolienne », a-t-il expliqué.
Afin de confirmer les causes de sa mort, le cadavre d’Angèle a été transféré dans une université vétérinaire hollandaise, où une autopsie et des analyses doivent être effectuées.
En attendant, pour Vivien Chartendrault, directeur de la LPO Drôme, le problème reste le même : « La pression est trop forte aujourd’hui sur le développement de l’éolien. Chaque individu perdu compromet la survie de l’espèce. Et cela perturbe aussi d’autres espèces comme les chauves-souris », a-t-il dénoncé.
Selon une estimation de la LPO, en France, environ 60 000 oiseaux meurent chaque année à cause des éoliennes.
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