Les allergies peuvent sembler synonymes d’inconfort et de traitements médicamenteux, mais ce n’est pas forcément le cas. De nombreux remèdes naturels se trouvent à proximité, dans le jardin ou un magasin d’alimentation naturelle. Voici quatre moyens courants et peu coûteux de lutter contre les allergies.
Le pétasite
Le pétasite est un arbuste originaire d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord. Ses feuilles étaient traditionnellement utilisées pour envelopper le beurre afin d’éviter qu’il ne fonde par temps chaud, d’où le nom de la plante. Le pétasite est utilisé depuis longtemps dans les médecines traditionnelles, notamment pour traiter les maux de tête et les migraines, soulager la douleur, cicatriser les plaies et traiter les rhumes, l’asthme et les symptômes d’allergie.
Dans la médecine traditionnelle chinoise, la pétasite est connue sous le nom de kuan dong et est utilisée pour renforcer le système cardiovasculaire, éliminer les toxines et les vers.
Les propriétés anti-inflammatoires de la pétasite atténuent les symptômes de l’allergie, tels que les démangeaisons oculaires, la toux et la congestion.
Un essai contrôlé randomisé publié dans le BMJ (British Medical Journal) a comparé le pétasite et la cétirizine – un médicament antihistaminique utilisé pour traiter les allergies – chez des participants souffrant de rhinite allergique saisonnière (rhume des foins). Au total, 125 patients ont reçu soit du pétasite, soit de la cétirizine pendant deux semaines consécutives. Les résultats montrent que le pétasite est aussi efficace que la cétirizine pour traiter la rhinite allergique saisonnière. Les auteurs notent que deux tiers des participants du groupe cétirizine ont signalé des effets indésirables liés à ses effets sédatifs (somnolence et fatigue), bien qu’il s’agisse d’un antihistaminique qui ne provoque pas de sédation.
La racine et les feuilles de pétasite sont toutes deux utilisées à des fins médicinales, mais pour le traitement des allergies, on préfère les feuilles. La pétasite contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) qui peuvent avoir un effet toxique sur le foie, c’est pourquoi la plante doit être transformée et non consommée crue. Lorsque l’on achète des compléments alimentaires à base de pétasite, il faut veiller à ce que les alcaloïdes pyrrolizidiniques aient été retirés.
L’ortie
L’ortie est une plante puissante utilisée depuis longtemps dans de nombreuses médecines traditionnelles. Cette plante est originaire d’Europe, d’Afrique et d’Asie occidentale, mais elle est aujourd’hui répandue dans le monde entier. L’ortie est traditionnellement utilisée comme diurétique pour traiter les troubles du système urinaire, la goutte en éliminant l’acide urique du système, l’hyperplasie bénigne de la prostate (élargissement de la prostate) et les affections inflammatoires telles que l’arthrite. Elle est également bien connue pour le traitement des allergies saisonnières et de tous les symptômes qui les accompagnent. En médecine traditionnelle chinoise, l’ortie est utilisée pour purifier le sang des toxines, réguler le métabolisme et soutenir les poumons, les reins et le foie.
L’ortie est un antioxydant, un anti-inflammatoire et un régulateur naturel de l’histamine. Ces dernières années, elle est devenue un remède naturel de plus en plus populaire pour traiter les allergies saisonnières, et certains médecins recommandent désormais de prendre une préparation lyophilisée avant le début de la saison des allergies.
Une étude randomisée en double aveugle publiée dans Planta Medica a comparé les effets d’une préparation lyophilisée d’ortie à ceux d’un placebo dans le traitement de la rhinite allergique (rhume des foins). Soixante-neuf personnes ont terminé l’étude après une semaine de traitement. L’étude a montré que les personnes utilisant la préparation à base d’ortie étaient plus soulagées que celles utilisant un placebo, lors des évaluations globales et relevés quotidiens des symptômes.
Un autre essai randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo, a évalué l’utilité de l’ortie pour traiter les symptômes de la rhinite allergique. Soixante-douze patients souffrant de rhinite allergique ont été répartis en deux groupes : l’un a pris un comprimé d’ortie composé de 150 mg et l’autre a reçu un placebo pendant quatre semaines. Le groupe prenant de l’ortie a présenté une réduction statistiquement significative du nombre d’éosinophiles dans le frottis nasal, un marqueur utilisé pour diagnostiquer la rhinite allergique. Bien que les autres paramètres étudiés aient donné des résultats mitigés, les auteurs affirment que leurs limites démontrent la nécessité de mener davantage d’études à long terme sur l’utilisation de l’ortie dans le traitement de la rhinite allergique.
Des études in vitro ont également montré que l’ortie inhibe plusieurs événements clés qui conduisent à l’inflammation, responsable des symptômes qui accompagnent les allergies saisonnières. Il s’agit notamment de bloquer les récepteurs de l’histamine et de stabiliser les mastocytes, empêchant ainsi l’activation des voies pro-inflammatoires associées à la rhinite allergique.
Le romarin
Le romarin est une herbe ancienne originaire de la mer Méditerranée qui a un nombre apparemment illimité d’utilisations médicinales. Il possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antiseptiques, antifongiques et diaphorétiques. Il est utilisé pour stimuler le système circulatoire, favoriser le bon fonctionnement du cerveau et renforcer le système immunitaire. C’est un remède courant contre les maux de tête, les rhumes et la grippe, les pertes de mémoire et le manque de concentration, l’anxiété et la dépression. Il stimule également les follicules pileux et peut être utilisé en cas de calvitie précoce ou d’autres cas de perte de cheveux.
En médecine traditionnelle chinoise, le romarin est appelé Mi Die Xiang. Il est notamment utilisé pour :
• Améliorer la circulation
• Soutenir le système immunitaire
• Traiter l’anxiété et la dépression
• Favoriser le fonctionnement du cerveau
Les tiges et les feuilles sont utilisées à des fins médicinales et peuvent être transformées en infusion ou utilisées sous forme d’huile essentielle.
La recherche scientifique a fourni des preuves irréfutables des propriétés médicinales du romarin. Une étude menée par une équipe de recherche de l’université Brock montre que l’extrait de romarin réduit efficacement l’activation des mastocytes induite par l’allergie, un résultat significatif qui souligne le potentiel de la plante dans la gestion des allergies.
Michael Yousef, étudiant diplômé et auteur principal de l’étude, a expliqué l’importance de ces résultats dans un article publié sur le site web de l’université Brock.
« L’extrait de romarin a un effet important. Nous avons pu montrer dans notre étude que l’extrait de romarin non seulement modifie l’activation des protéines, à l’intérieur des mastocytes qui conduisent à l’inflammation, mais réduit également les substances chimiques qui produisent les symptômes inflammatoires typiques dont souffrent de nombreuses personnes allergiques. »
Un essai clinique publié dans Experimental Biology and Medicine a montré que l’extrait de romarin inhibait la rhinoconjonctivite allergique saisonnière chez l’homme. L’essai de 21 jours, en groupes parallèles, randomisé, en double aveugle, apparié selon l’âge et contrôlé par placebo, a traité des patients souffrant de rhinoconjonctivite allergique saisonnière légère. Les participants ont reçu un extrait de romarin – soit 200 mg, soit 50 mg – ou un placebo, et ont consigné quotidiennement leurs symptômes dans un journal. Les personnes ayant reçu l’extrait ont présenté une diminution significative des taux de neutrophiles et d’éosinophiles dans le « liquide de lavage nasal ». Des taux élevés de neutrophiles et d’éosinophiles sont utilisés pour diagnostiquer la rhinite allergique chez les patients.
Huile de graines noires ou cumin noir
L’huile de graine noire, également appelée cumin noir, provient des graines de la nigelle (nigella sativa) et est utilisée depuis des millénaires dans les médecines traditionnelles. Elle présente une liste impressionnante de bienfaits, notamment sa puissante capacité à tuer les microbes, ses propriétés anticancéreuses, son soutien à la santé du foie, la protection de la peau, la stimulation de la croissance des cheveux, l’équilibre du cholestérol et le traitement des infections.
Les trois principaux composants bioactifs de l’huile de graine noire sont les suivants :
• Thymoquinone (propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antibactériennes, analgésiques, antipyrétiques, anticancéreuses).
• Thymohydroquinone (propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antihistaminiques, immunomodulatrices et anticancéreuses).
• Thymol (anti-inflammatoire, antioxydant, antihyperlipidémique).
Selon une revue publiée dans Nutrients :
« Les effets pharmacologiques pléiotropes de la nigelle et de son principal composant bioactif, la thymoquinone (TQ), se sont manifestés par leur capacité à atténuer le stress oxydatif et l’inflammation, et à promouvoir l’immunité, la survie cellulaire et le métabolisme énergétique, ce qui sous-tend divers avantages pour la santé, notamment la protection contre les troubles métaboliques, cardiovasculaires, digestifs, hépatiques, rénaux, respiratoires, reproductifs et neurologiques, ainsi que le cancer, et ainsi de suite. En outre, la nigelle agit comme un antidote, atténuant diverses toxicités et effets secondaires induits par les médicaments ».
Une étude publiée dans Anti-inflammatory and Anti-allergy Agents in Medicinal Chemistry a examiné l’utilisation de l’extrait d’huile de graine noire sous forme de gouttes nasales pour traiter la rhinite allergique. Les participants ont été répartis en six groupes – ceux présentant des symptômes sévères, modérés ou légers – chaque groupe ayant un groupe témoin. Les groupes actifs ont reçu de l’huile de graines noires, tandis que les groupes témoins ont reçu de l’huile alimentaire ordinaire.
Après six semaines de traitement :
• Dans le groupe des symptômes sévères, 58,3 % ne présentaient plus de symptômes et 25 % avaient vu leur état s’améliorer.
• Dans le groupe des symptômes modérés, 68,7 % ne présentaient plus de symptômes et 25 % s’étaient améliorés.
• Dans le groupe des symptômes légers, 100 % des patients ne présentaient plus de symptômes.
Au total, 92,1 % des participants du groupe de l’huile de graine noire ont vu leurs symptômes s’améliorer ou n’ont plus eu de symptômes, contre 30,1 % dans le groupe de contrôle.
Après un traitement topique à l’huile de graines noires, la capacité des participants à tolérer l’exposition aux allergènes s’est améliorée de 55,2 %, ce qui est significatif selon les auteurs, contre 20 % dans le groupe témoin.
Dernières réflexions
D’autres mesures peuvent contribuer à réduire les allergies et leurs symptômes : garder les espaces intérieurs propres, changer souvent les filtres à air et les aspirateurs, éliminer les moisissures dans la maison ou sur le lieu de travail, limiter l’exposition aux plantes d’intérieur et aux animaux domestiques susceptibles de déclencher des allergies, et adopter un régime alimentaire anti-inflammatoire.
Les allergies s’accompagnent d’une longue liste de symptômes qui peuvent affecter l’ensemble du corps et rendre la vie inconfortable, c’est le moins que l’on puisse dire. Cependant, elles peuvent être soulagées par de nombreux médicaments naturels, tels que ceux mentionnés ci-dessus. Si on prend des médicaments, il faut en parler à son médecin avant de prendre des plantes ou des suppléments pour s’assurer qu’il n’y a pas d’interactions.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.