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Disparition de Steve : « Des violences de l’État similaires » dénonce l’avocat du père de Rémi Fraisse

août 2, 2019 10:37, Last Updated: août 3, 2019 10:33
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L’avocat du père de Rémi Fraisse, Me Arié Alimi, a dénoncé vendredi des « violences d’État similaires » dans les dossiers de « Rémi et de Steve (Caniço) », fustigeant le rôle de l’inspection générale de la Police nationale (IGPN) « comme agence de communication politique ».

« On a deux jeunes hommes qui sont morts du fait de l’action de l’État dans le cadre d’une intervention des forces de l’ordre. À chaque fois on a utilisé des grenades. À chaque fois on a une communication similaire de déni des forces de l’ordre et de l’État. À chaque fois on utilise l’IGPN (ou l’IGGN, NDLR), organe de communication politique », a indiqué à l’agence France Presse (AFP) l’avocat parisien.

Le 26 octobre 2014, Rémi Fraisse avait été mortellement blessé par une grenade lors de violents affrontements sur le chantier de la retenue d’eau controversée de Sivens (Tarn).

Hommage au jeune écologiste Rémi Fraisse, décédé en 2014, après des affrontements avec les forces de l’ordre sur le site du barrage de Sivens. (Photo : ERIC CABANIS/AFP/Getty Images)

« Il faut que l’IGPN disparaisse, tout le monde en a conscience aujourd’hui. Et il faut la remplacer par quelque chose d’autre. L’IGPN conclut à chaque fois à l’absence de lien. L’IGPN est un organe de blanchiment de la responsabilité », a ajouté l’avocat.

« De violences d’État on arrive à des crimes d’État qui entament la confiance entre la population et ses dirigeants politiques », poursuit Me Alimi dénonçant particulièrement l’usage « d’armes sublétales » comme les grenades.

Dans son rapport sur les incidents de la Fête de la musique à Nantes, l’IGPN dédouane collectivement les forces de l’ordre et écarte tout lien entre leur action et la disparition de Steve Maia Caniço, retrouvé mort lundi.

Hommage le 30 juillet 2019 à Bordeaux, au lendemain de la découverte du corps de Steve Maia Canico dans la Loire. (Photo : MEHDI FEDOUACH/AFP/Getty Images)

Une intervention policière « justifiée » et pas « disproportionnée », mentionne le rapport. Depuis la parution de ce document, un témoin des faits qui participait à la fête quai Wilson à Nantes, a affirmé avoir été écarté de l’enquête, ce qu’a réfuté vendredi l’IGPN.

Dans le dossier de la mort de Rémi Fraisse, Me Alimi attend que soit fixée la date de l’audience devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse devant laquelle il conteste le non-lieu rendu en janvier 2018 en faveur du gendarme auteur du tir de grenade.

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