Le ministre de l’Éducation a affirmé vendredi qu’il tablait sur « un petit tiers de professeurs volontaires » pour effectuer les remplacements de courte durée au collège et au lycée à la rentrée et a précisé que c’était l’absence, et pas forcément la matière enseignée, qui serait remplacée.
« Nous perdons des millions d’heures non remplacées chaque année et donc nous devons avancer sur cette question », a déclaré Pap Ndiaye sur France Inter au lendemain d’annonces d’Emmanuel Macron sur la revalorisation salariale des enseignants.
Une partie de ces revalorisations, dans le cadre d’un « pacte », sera liée à de nouvelles missions basées sur le volontariat, parmi lesquelles le remplacement de courte durée. Pour cette mission, « nous avons besoin d’un petit tiers de professeurs volontaires », a déclaré le ministre.
Interrogé sur le cas concret d’un professeur de mathématiques absent dans une classe de sixième, il a expliqué : « C’est par exemple le prof d’anglais qui va remplacer le prof de mathématiques, non pas pour faire des mathématiques mais pour faire de l’anglais ». « Les mathématiques seront rattrapées une autre fois, lorsque le professeur d’anglais sera absent et que le professeur de mathématiques pourra le remplacer ». À condition que le professeur en question soit disponible ? « Voilà », a répondu Pap Ndiaye.
Un logiciel pour le remplacement rapide d’un professeur absent
« Nous développons un logiciel pour permettre aux établissements de savoir instantanément qui est disponible pour remplacer un professeur ». « C’est le trou dans l’emploi du temps qui est remplacé », a-t-il encore expliqué.
Ce système sera mis en place à la rentrée, « pour être systématique à partir de la fin septembre et dans le courant de l’automne », a-t-il précisé, « le temps que les choses se mettent en place, que les enseignants signent leur lettre de mission, qu’ils signalent leur volonté. Nous mettrons en place un certain nombre de moyens techniques et informatiques pour que cela se passe de la manière la plus harmonieuse possible ».
Emmanuel Macron a promis « le remplacement systématique des enseignants absents » à la rentrée. Concernant le remplacement des absences dans le premier degré (maternelle et élémentaire), « c’est moins crucial », a estimé Pap Ndiaye. Le ministère a cependant indiqué jeudi que les « brigades de remplacements »(remplaçants intervenant sur un département, pour des durées plus ou moins longues) seraient augmentées « de 400 postes pour la rentrée 2023 à ce stade ».
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