Renault et Nissan ont confirmé lundi le « rééquilibrage » de leurs participations croisées après des années de conflit au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, née il y a 24 ans, avant une conférence de presse de leurs patrons à Londres lundi matin.
Alors que Renault détenait 43,4% de Nissan, les deux entreprises vont conclure un nouvel accord selon lequel Nissan et Renault Group détiendront une « participation croisée de 15%, avec une obligation de conservation, ainsi qu’une obligation de plafonnement de leurs participations », selon un communiqué.
Les deux constructeurs auront les mêmes droits de vote dans leurs conseils d’administration respectifs.
Renault, Nissan et Mitsubishi, entré dans l’Alliance en 2016, ont négocié pendant de longs mois les détails de cet accord, approuvé dimanche par le conseil d’administration de Renault, et lundi matin par celui de Nissan, a indiqué l’Alliance.
Renault, Nissan et Mitsubishi collaborent déjà sur de nombreux véhicules, avec des économies à la clé, et un total de 375.000 salariés.
Des voitures Renault et Nissan partagent des mêmes moteurs, la future petite Nissan Micra sera basée sur la même plateforme que la nouvelle Renault 5, et des Renault sont vendues sous badge Mitsubishi.
Plusieurs nouvelles initiatives industrielles
Avec ce nouvel accord, ils ont également annoncé plusieurs nouvelles initiatives industrielles, notamment en Inde et en Amérique latine.
Le groupe français ne va toutefois pas vendre immédiatement le reste de ses actions Nissan (28,4%), car leur valeur de marché est très inférieure à leur valeur actuellement inscrite dans ses comptes. Renault continuera d’en toucher les dividendes.
Quand le contexte sera « commercialement raisonnable », ces actions pourront être revendues au profit de Renault, précise l’Alliance. Nissan pourra faire la première offre.
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