Les incendies dévastateurs de l’Australie ont laissé le pays calciné et ont forcé l’évacuation de nombreuses personnes tout en brûlant des superficies importantes des forêts du pays. Ces incendies ont fait des ravages sur l’un des animaux emblématiques du pays, le koala.
Ce marsupial indigène vit dans les arbres, mais en tant qu’herbivore, il est dépendant du feuillage qui est sa seule nourriture. Au fur et à mesure que les incendies ont balayé le pays, souvent sans prévenir, les koalas ont été pris dans le feu et beaucoup ont été blessés ou délogés de leur territoire.
Mais deux chiens particuliers nommés Bear, un mélange de border collie et de koolie, originaire d’Australie, et Taylor, un épagneul breton, ont eut la tâche de renifler les koalas dans la forêt brûlée afin qu’ils puissent être sauvés et soignés.
Bear est au service des Chiens de détection pour la protection, avec le soutien du Fonds international pour la protection des animaux, un organisme à but non-lucratif qui se consacre à la protection des animaux et de la planète. Bear accompagne les premiers secours sur les lieux des forêts récemment brûlées dans l’espoir de localiser les koalas survivants qui ont besoin de soins. Pendant ce temps, les membres de l’équipe humaine gardent les yeux sur la canopée et suivent les indications de Bear.
Le maître-chien de Bear, qui est basé à l’Université de la Sunshine Coast, dans le Queensland, en Australie, a même fabriqué des bottes spéciales pour protéger les pattes du chien des cendres encore chaudes. Comme l’a déclaré Josey Sharrah de l’IFAW dans un communiqué, « Maintenant, plus que jamais, il est essentiel de sauver les koalas isolés. Avec un début de saison des feux de brousse aussi intense, il faudra des semaines et des mois avant que certains de ces feux ne s’éteignent vraiment. »
Actuellement, les perspectives pour les koalas sont pessimistes. Bien que leur statut officiel les classe comme « vulnérable », la Fondation Koala d’Australie estime qu’il existe des preuves suffisantes pour les classer dans la catégorie des animaux « en danger critique d’extinction », ce qui apparaît d’autant plus logique, car les incendies qui ont dévasté leur habitat et en ont tué énormément.
Malgré tous les moyens mis en œuvre, les incendies du Queensland n’ont pas été maîtrisés et le travail de sauvetage des koalas par Bear se poursuit. « Pendant ce temps, la faune continuera à avoir besoin d’être secourue et soignée, et pourrait rester sous surveillance pendant un certain temps », a déclaré Sharrah. « La route vers le rétablissement sera longue. »
Le parcours de Bear pour devenir un pisteur de koalas très célèbre a commencé par des problèmes de comportement. Ses anciens propriétaires l’ont donné à l’adoption après avoir découvert qu’il souffrait d’un « trouble obsessionnel-compulsif », ce qui rendait impossible la compagnie d’autres chiens. Cependant, l’Université de la Sunshine Coast a réalisé que cette condition pouvait en fait le rendre extrêmement utile lorsqu’il s’agissait de pister des koalas blessés.
Après avoir suivi un entraînement intensif pour renifler la fourrure des koalas, et pas seulement les excréments, comme la plupart des autres chiens de détection, Bear a été mis au travail. Rebekka-Thompson Jones, de l’IFAW, a décrit sa méthode : « Une fois qu’il a trouvé un koala, il s’assoit très calmement pour indiquer à un humain qu’il est près d’un koala. Il est alors récompensé en entamant une course-poursuite avec une balle qu’on lui lance. »
Aux alentours de l’Halloween, lorsque les feux ont éclaté près de Port Macquarie, on estime que plusieurs centaines de koalas ont été brûlés vifs. Le directeur de l’hôpital des koalas de la région, Cheyne Flanagan, a déclaré à ABC News : « Je considère comme une tragédie nationale le fait que nous ayons probablement perdu une énorme population d’animaux. »
Notant que quelques 60 à 70 pour-cent de leurs populations ont été tuées dans certaines zones, les défenseurs de la préservation des koalas sont très préoccupés par leur extinction localisée. « Ils doivent se réinstaller, les arbres nourriciers doivent pousser et se reconstituer, et ensuite ces animaux doivent commencer à se reproduire pour repeupler les zones d’habitat vide où les animaux ont disparu », a déclaré l’écologiste Stephen Phillips.
Taylor est un autre chien de détection qui a joué un rôle important en aidant les koalas piégés dans les zones touchées par les feux de brousse. Elle a été entraînée depuis l’âge de 8 semaines, et toute sa portée, y compris son père, travaille de façon professionnelle pour trouver des animaux tels que des crapauds de canne, des rats, des oiseaux, des lézards et des serpents.
Selon le Daily Mail, Taylor est spécialisé dans la recherche de koalas, de quolls, de renards, de chats et de lapins.
L’entraîneur Ryan Tate l’a dit à ABC News : « Chaque fois qu’elle sentait le caca de koala ou la fourrure de koala, elle recevait sa récompense préférée qui, en tant que chiot, était une balle de tennis et des friandises. »
Il est capable d’en trouver un jusqu’à 125 mètres de distance rien qu’en suivant l’odeur de ses excréments.
Tate et Taylor se sont concentrés sur les grands feux dans des zones reconnues comme l’habitat du koala. Le chien héroïque a réussi à trouver 15 koalas, dont une mère et son petit.
Tate, dont la femme et lui sont de fervents défenseurs de l’environnement, a déclaré « Taylor est très rapide et très dévoué et il couvre un terrain considérable bien plus vite que nous ne pourrions le faire, donc ça a été un grand avantage. »
Le 7 janvier, TATE Animal Training Enterprises a écrit sur Facebook : « Malheureusement, à cause des feux qui font actuellement rage en NSW et à Victoria, la région est maintenant la proie de feux de brousse intenses et le site est fermé. »
Ils ont ajouté : « Une grande partie du travail que nous faisons consiste à être dans la brousse avec nos chiens. Ayant passé beaucoup de temps récemment avec Taylor, (photographié avec Ryan dans la zone des feux, il est au centre de la photo.), à la recherche d’animaux sauvages blessés dans la brousse brûlée autour de la côte nord centrale, nous attendions avec impatience les temps plus frais, l’air plus frais et les paysages plus verts. »
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