La Turquie a renforcé ses effectifs militaires à la frontière avec le nord de la Syrie, après les menaces d’intervention de Recep Tayyip Erdogan contre une milice kurde considérée comme « terroriste » par Ankara, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Le nombre des patrouilles militaires turques à la frontière avec des véhicules blindés « a augmenté » à Akcakale, une localité frontalière, selon l’agence de presse privée DHA.
Neuf camions transportant des véhicules blindés, ainsi qu’un bus transportant des militaires ont gagné Akcakale, dans la province de Sanliurfa, a précisé samedi soir l’agence pro-gouvernementale Anadolu.
Le convoi est destiné à renforcer les unités militaires déjà à la frontière avec la Syrie, ajoute l’agence sans lier toutefois ces mouvements aux avertissements samedi du président turc.
Recep Tayyip Erdogan a réitéré samedi sa menace de lancer une opération « sur terre et dans les airs » en Syrie contre les milices kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). L’offensive peut commencer « aussi tôt qu’aujourd’hui, demain », a ajouté le président turc.
Fer de lance des Forces démocratiques syriennes (FDS), l’YPG a été un partenaire clé de Washington dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Akcakale se situe face à la ville syrienne de Tal Abyad, conquise en 2015 par les milices de l’YPG sur les jihadistes de l’EI. Les autorités kurdes ont assuré en août que leurs force avaient commencé à se retirer de Tal Abyad.
Les Etats-Unis et la Turquie ont convenu en août d’établir une zone tampon dans le nord de la Syrie pour éloigner les milices kurdes de la frontière avec la Turquie mais Ankara s’est plaint à plusieurs reprises de la lenteur à mettre en place une « zone de sécurité ».
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