Arrivé en métropole en 2017, le prévenu menait « une vie d’errance marquée par la consommation de cannabis et d’alcool ».
Les faits remontent à février 2018. Ce jour-là, Inssa Halidi, un Mahorais de 22 ans sans domicile fixe originaire de Mayotte et arrivé en métropole en 2017 où il menait depuis « une vie d’errance marquée par des consommations de cannabis et d’alcool » selon France 3, frappe à la porte d’un pavillon situé dans une zone résidentielle du centre-ville.
Armé d’une machette, il menace de mort la nounou de la famille et la viole sous les yeux des deux garçons de 8 et 10 ans qui faisaient leurs devoirs. L’agresseur assènera également des coups aux deux enfants.
La police finira par intervenir vers 15h30, alertée par des ouvriers qui travaillaient sur un chantier d’une maison voisine et qui ont entendu les cris et les appels à l’aide de la victime âgée d’une trentaine d’années.
Si les expertises psychiatriques menées dans le cadre de l’instruction soulignent « la faible efficience mentale » de l’accusé ainsi qu’un « faible degré d’instruction », elles pointent également un caractère « narcissique » à tendance « psychopathique », rapporte France 3.
« Ce n’est pas une bêtise, c’est un crime »
Jugé cette semaine pour « viol sous la menace d’une arme », « récidive de violence sur un mineur » et « menace de mort avec ordre de remplir une condition » par la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, le prévenu a expliqué aux jurés qu’il avait frappé à la porte du pavillon « par hasard, pour demander un verre d’eau ».
Il finira par reconnaître le viol avant de s’excuser plusieurs fois pour ce qu’il qualifiera de « bêtise ».
« M. Halidi ne perçoit toujours pas qui sont les victimes. Il dit qu’il a fait une bêtise, mais il a détruit cinq vies. Ce n’est pas une bêtise, c’est un crime », s’emporte le représentant du ministère public dont les propos ont été relayés par les journalistes de Ouest-France.
L’avocat général requerra 20 ans de réclusion assortie d’une peine de sûreté de 16 ans et d’un suivi socio-judiciaire avec obligation de soin et de travail pendant dix ans, ainsi qu’une interdiction de paraître dans le département pendant dix ans.
Rennes. Dix-sept ans de prison pour le viol d’une nounou https://t.co/5csbgN4Dse
— Ouest-France (@OuestFrance) October 11, 2019
Le prévenu déjà condamné pour des violences sur mineur en 2014
Avocat de l’accusé, maître Éric Cesbron cherchera à fléchir les jurés en mettant en avant « l’enfance difficile » de son client, « victime de maltraitance » et « repoussé par sa famille mahoraise qui l’avait envoyé en métropole pour l’éloigner ».
Le 10 octobre, après trois jours de procès, la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine a finalement condamné Inssa Halidi à 17 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de 11 ans.
Il devra également effectuer un suivi socio-judiciaire avec obligation de travail et de soin pendant sept ans. Il lui a aussi été interdit de paraître dans le département pendant dix ans et le tribunal a prononcé une interdiction de port d’armes pendant 15 ans.
Rennes: Une nounou victime d’un viol, un témoin alerte la police https://t.co/M25pr9QLKj pic.twitter.com/Wq9qztq6lX
— 20 Minutes (@20Minutes) February 8, 2018
La cour a retenu la récidive concernant le chef de « violence sur mineur », le prévenu ayant déjà été condamné pour des faits similaires par le tribunal pour enfants de Mamoudzou, à Mayotte, en 2014.
Inssa Halidi dispose de dix jours pour faire appel à compter du prononcé du jugement.
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