Alexia Cote, une jeune femme de 20 ans, a été retrouvée morte dans son appartement. Étudiante à l’université de Rennes, Alexia s’est donné la mort, la pression étant certainement l’une des principales causes de son mal-être. Les étudiants et des membres de l’encadrement reprochent à la direction de l’université d’avoir voulu préserver son image en taisant ce décès. Les parents d’Alexia pointent le surmenage de leur fille.
Le 15 avril dernier, une étudiante du prestigieux magistère Juriste d’affaires franco-britannique (JAFB) de l’université Rennes 1, a été retrouvée morte. Alexia Cote s’est pendue dans son appartement de la place de la Rotonde, à Rennes, rapporte 20 Minutes. Alertée par son absence lors du cours en visio, c’est l’une de ses professeures qui a alerté les pompiers, qui n’ont malheureusement rien pu faire. La jeune femme vivait notamment une énorme pression, de par l’excellence exigée au sein de sa fac de droit.
Le silence sur ce drame, « pour ne pas abîmer l’image de l’université »…
Habitant la périphérie de Dijon, les parents de l’étudiante ont dû se rendre en catastrophe à Rennes. Ils essayent de comprendre ce qui a poussé leur fille à commettre l’irréparable. Juste après ce douloureux événement, l’université a joué la carte de l’omerta. Sous couvert de vouloir « préserver » les élèves, en raison d’un contexte « déjà anxiogène » pour les étudiants, la direction avait mentionné le fait que la famille « ne souhaitait pas de communication ».
L’université Rennes 1 secouée par le suicide d’Alexia, brillante étudiante en droit. « Ce drame, il faut en parler, pour ne pas que ça se reproduise ! » #rennes1 #EtudiantsEnDetresse https://t.co/jxYeExP3R3
— Jean-Philippe GOULET? (@JeanPhiGOULET) May 12, 2021
Mais les parents d’Alexia ainsi qu’un professeur ont démenti ces propos, expliquant qu’on leur avait demandé de ne pas en parler aux étudiants « pour ne pas abîmer l’image de l’université ». « On avait ordre de ne pas parler pour ne pas que ça se sache. Mais pourquoi ? Ce drame, il faut en parler, pour ne pas que ça se reproduise ! Dans cette fac, c’est comme s’il y avait une chape de plomb. Tout le monde se protège, a peur de parler », extériorise une source souhaitant rester anonyme. Elle ajoute : « Tout le monde a peur des représailles. »
« Depuis le drame, tout le monde se sent fautif. Nous, ses amies, le médecin. Tout le monde sauf l’université », s’indigne le père de l’étudiante. Il blâme notamment la directrice de la promotion, dont l’encadrement est qualifié d’ « inhumain ». 20 Minutes précise qu’Alexia avait pourtant alerté cette dernière de son de son mal-être. De plus, Alexia lui avait également confié combien il lui était difficile d’atteindre l’objectif d’une moyenne de 12, en dessous de laquelle les étudiants ne pouvaient prétendre poursuivre un cursus prestigieux.
Un cumul entre le surmenage, l’isolement, l’éloignement de sa famille…
Le père d’Alexia se souvient : « On la trouvait très épanouie quand elle est arrivée. En décembre, elle a commencé à nous parler de la pression, du stress, des résultats qui n’étaient pas à la hauteur de ses espérances. » La jeune femme avait même consulté son médecin, qui lui avait prescrit des anxiolytiques. La veille du drame, les parents d’Alexia avaient eu leur fille au téléphone. « Elle semblait aller bien. Elle allait mieux », ont-ils déclaré. Mais le matin même, Alexia avait justement obtenu « un 8 sur 20 », souligne le journal. Une personne de l’encadrement a confirmé : « On leur met une telle pression ! Ils n’ont pas de vie. On leur met des cours le samedi, ils n’en peuvent plus. »
Le surmenage est donc l’une des explications de l’acte de désespoir d’Alexia, mais ce n’est certainement pas la seule raison. En effet, l’éloignement de sa famille, mais aussi l’isolement en raison de la crise sanitaire, sont autant de facteurs qui ont dû peser dans la balance, bien qu’aucune explication n’ait été retrouvée dans les affaires d’Alexia. « On n’a rien trouvé d’autre qu’une étudiante surmenée. […] Elle n’avait pas de temps de décompression », témoigne encore son père.
Pour sa défense, la direction de Rennes 1 affirme que la filière que suivait Alexia « est une filière d’excellence, qui demande une charge de travail conséquente ». « Ils en sont informés avant de s’engager », a-t-elle ajouté. Dans cette triste affaire, au fur et à mesure que les jours passent, les langues se délient davantage, notamment parmi les élèves. Ils pointent la gestion déplorable, non seulement du cas d’Alexia, mais également de toute sa promo. La vie d’Alexia s’est arrêtée brutalement, elle ne réalisera plus jamais son rêve… celui de travailler dans une maison de couture à New York.
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